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Terrorisme biologique et agricole : La richesse animale menacée

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme agricole et les crimes agricoles, M. Mohamed Fadhel Kraiem, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche par intérim, a donné, le vendredi 21 mai, le coup d’envoi du projet de coordination conjointe entre les entreprises pour renforcer leur capacité pour faire face au terrorisme biologique et le terrorisme agricole qui impactent la santé animale.

Cette initiative est organisée par la direction générale des services vétérinaires et la direction de la coopération internationale en collaboration avec l’Organisation de l’alimentation des Nations unies. La rencontre a vu la présence de la cheffe du cabinet, et le coordinateur de la FAO relevant du bureau régional du Nord de l’Afrique, le représentant d’Interpol, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé animale, ainsi que des représentants des ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Finances, outre le directeur général des services vétérinaires et nombre de cadres du ministre de l’Agriculture.

Dans son allocution, le ministre de l’Agriculture a indiqué que le secteur agricole constitue un secteur stratégique et un pilier de l’économie tunisienne qui contribue à la sécurité alimentaire. Il assure un revenu aux habitants du milieu rural. Le secteur contribue aussi à la balance commerciale à travers les exportations.

Contamination des animaux

Et de préciser que la richesse animale joue un rôle principal dans l’agriculture, dans la mesure où la richesse animale participe avec 38% de la valeur ajoutée de la production agricole fournissant des opportunités d’emploi pour 22% des forces actives dans le secteur agricole. Le ministre a mis en exergue que le processus international de lutte est compliqué, dans la mesure où la mondialisation et le changement climatique contribuent à la contamination des animaux par diverses maladies et impactent le tissu social et économique.

Ces changements pourraient avoir également un impact sur la santé humaine, la sécurité alimentaire et la production. Les données relatives à la crise du covid montrent que 60% des maladies qui touchent l’homme sont de provenance animale et que 80% sont responsables des maladies, source de terrorisme biologique dont les animaux sont l’origine. Les causes des maladies intestinales sont souvent de provenance animale. Cela constitue une menace importante pour la santé animale, l’économie et la diversité biologique et, partant, la sécurité alimentaire.

Dans ce sens, le ministre a noté l’importance du rôle de la direction rationnelle des systèmes de santé animale et de la santé humaine dans la découverte précoce et la gestion rapide de l’émergence de toute nouvelle maladie, ce qui permettra de protéger la société et les pays des éventuels fléaux naturels ou autres. D’où la nécessité d’appliquer une gouvernance rationnelle en favorisant la coordination en amont entre les différentes parties concernées et les administrations intéressées par la lutte contre le terrorisme biologique et les crimes agricoles qui se répercutent sur la santé des animaux.

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