En 2020, l’Italie a procédé au rapatriement forcé de 1 831 Tunisiens qui sont arrivés à l’aéroport d’Enfidha sans faire de test PCR ni confinement, a déclaré mercredi Romdhane Ben Amor, chargé de l’information au forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Lors d’une conférence de presse tenue en ligne pour présenter le rapport du mois de juin 2021 sur la migration irrégulière, Ben Amor a signalé que les Tunisiens ont été les plus concernés par les opérations de rapatriement forcé en 2020, soit 59,9 % du total des rapatriés (3 351).
Il a ajouté que le mois de juin dernier a été marqué par la hausse du nombre de Tunisiens ayant franchi illégalement les frontières (50,2 %) par rapport aux autres nationalités (49,8 %).
Selon la même source, la majorité des opérations de franchissement illégal mises à l’échec au mois de juin dernier, étaient par voie maritime (69 %) contre 31 % par voie terrestre.
Par ailleurs, 1 276 migrants irréguliers ont atteint les côtes italiennes entre le 1er et le 13 juillet dernier.
Ben Amor estime que l’augmentation du nombre de migrants irréguliers vers l’Italie est due à la dégradation de la situation socio-économique et sanitaire en Tunisie et notamment l’absence de perspectives claires.