Fraîchement désigné à la tête de la Maison du roman, Lassaâd Ben Hassine, écrivain et critique, met son grain de sel et se lance dans une programmation qui ne rompt pas avec la vision de son prédécesseur, mais l’enrichit de sa verve et sa sensibilité. Outre les activités habituelles et les rendez-vous déjà fixés, des nouveautés sont en vue, avec essentiellement un réseautage qui ne peut être que bénéfique pour le rayonnement de l’œuvre romanesque tunisienne et arabe.
La conférence de presse organisée, jeudi dernier, a eu lieu dans un lieu agréable : la bibliothèque Béchir Khraïef élégamment aménagée pour être propice aux échanges et au dialogue. L’écrivain et critique Lassaâd Ben Hassine, désigné à la tête de la maison du roman, il y a à peine trois mois, semble vouloir consolider les acquis et apporter sa touche personnelle avec du nouveau.
«La Maison du roman est un espace de convergence entre le roman tunisien et arabe, d’un côté, et étranger de l’autre. Son activité se veut à la fois régulière, ponctuée de grandes manifestations qu’elle célèbre tout au long de l’année. «Les rencontres hebdomadaires, que la Maison du roman continue à organiser, visent la promotion des auteurs et du roman tunisiens, quant à la diffusion des créations romanesques en Tunisie et dans le monde c’est un autre volet», précise Lassaâd Ben Hassine.
«Le premier rendez-vous à ne pas manquer est la journée Zaghbania le 9 octobre, un hommage à travers les arts à cet auteur atypique et cette journée sera pour nous le coup d’envoi de la saison», précise-t-il.
Tout en continuant à célébrer les auteurs tunisiens à travers les rencontres hebdomadaires, s’organisent, en fin de saison, les Rencontres internationales d’écriture romanesque qui portent le nom d’Apulée, premier romancier de l’humanité.
Cette rencontre, prévue pour avril 2022 et organisée conjointement avec le Centre culturel international d’Hammamet, sera une résidence qui réunira le must du monde littéraire.
Lassaâd Ben Hassine croit beaucoup en le réseautage et les liens qui unissent le monde du livre. C’est dans cette optique qu’il œuvre à créer des collaborations et des partenariats avec d’autres structures pour aboutir à un objectif commun : le rayonnement et la promotion du roman. Avec l’Union des écrivains tunisiens, l’Union des éditeurs et l’Institut national de la traduction, les efforts s’unissent pour des activités communes, dont la Maison du roman dans les régions, la promotion de la critique littéraire, la mise à niveau de l’édition…
Avec le milieu universitaire, des laboratoires de recherche seront mis en place, par exemple, le labo des récits à la Faculté des lettres de La Manouba, la poïétique à Sousse et la narration à Sfax avec pour objectif de renforcer l’activité critique littéraire.
Avec le Centre national du cinéma et de l’image, la Maison du roman œuvre en étroite collaboration à promouvoir le travail d’adaptation de la nouvelle et du roman tunisiens pour le cinéma. Et c’est dans le cadre d’un laboratoire que deux nouvelles et un roman, chaque année, seront mis à la disposition des producteurs tunisiens pour une éventuelle mise à l’écran.
Sans oublier, bien entendu, la rencontre du roman arabe de Tunisie, prévue pour le mois de mai 2022, et qui aura pour thème «L’écriture de la mort», une thématique qui sera aussi déclinée en spectacle vivant et concert de musique.