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Le grand poète tunisien Noureddine Sammoud n’est plus

Le grand poète et homme de lettres tunisien, Noureddine Sammoud, est décédé, ce mardi matin 11 janvier 2022, à l’âge de 90 à Kélibia au Cap Bon ville où il est né en 1932.

Dans un faire-part publié, dans la matinée, le ministère des Affaires culturelles a regretté la perte d’une grande icône de la littérature en Tunisie et dans lequel il a présenté ses vives condoléances, à la famille, aux proches du défunt et à toute la scène culturelle et artistique. Le ministère y rappelle le parcours singulier de cet homme de Lettres qui faisait partie de la sphère du néoromantisme dans la poésie arabe.

Le défunt a fait ses études secondaires à la Zitouna Tunis où il décroche son baccalauréat avant de s’envoler pour l’Égypte et poursuivre ses études universitaires à l’Université du Caire.

Il est titulaire d’une Maîtrise en Lettres de l’Université Libanaise (UL), en 1969, et d’un Doctorat d’État en 1991.

Il a entamé sa carrière professionnelle en tant enseignant dans les lycées avant de rejoindre l’Université en tant qu’enseignant à l’Institut Supérieur de Théologie de Tunis puis à l’Institut Supérieur de la Musique de Tunisie (ISMT).

Durant son long parcours dans l’écriture de la poésie, Sammoud a participé, à partir de 1969, dans différentes manifestations littéraires dédiées à la poésie dans les pays arabes et autres.

Cet auteur de plusieurs oeuvres poétiques dont on cite des recueils traduits dans plusieurs langues, a écrit dans tous les genres poétiques, du classique au néoclassique, libre et en prose.

À son actif, plus d’une dizaine de recueils de poésie, publiés par la Maison Arabe du Livre dans la collection « La mémoire vivante », dont son fameux recueil « Voyage à travers les parfums » (1969).

Il est lauréat de plusieurs distinctions dont on cite le prix de l’Université Libanaise (1959), le prix du meilleur hymne national télévisé (1976) et le prix du ministère de la Culture, ancienne appellation du ministère des Affaires Culturelles (1982).

Cette figure éminente de la culture et de la création en Tunisie occupe une place de choix sur la double scène culturelle nationale et arabe.

Plusieurs hommages lui ont été rendus de son vivant, en Tunisie et ailleurs. En janvier 2018, un hommage lui avait été rendu dans le cadre de la 16ème édition du Festival de la poésie arabe de Sharjah aux Emirats arabes Unis, « pour son apport remarquable et avant-gardiste sur la scène poétique arabe ».

En Tunisie, on cite une rencontre hommage organisée, en 2017, par la délégation des Affaires culturelles de Nabeul, durant laquelle les poètes présents évoquaient un témoin éloquent sur l’histoire de la poésie contemporaine de la Tunisie à partir d’Abou El Kacem Chebbi jusqu’à nos jours.

À cette occasion, ils ont également parlé d’un poète dont l’oeuvre est largement influencée par toutes les écoles et courants poétiques en Tunisie.

Sammoud était dans une première phase de sa jeunesse correspondant de la radio tunisienne dans le programme « Significations dans la chanson », avant son retour de l’Orient marqué par ses participations variées à plusieurs émissions radiophoniques. Ainsi, il entretenait une relation particulière avec la radio tunisienne dès lors qu’il a eu un parcours radiophonique remarquable dans ce domaine.

Les poèmes de ce spécialiste dans la poésie chantée ont été mis en musique par de célèbres artistes tunisiens comme Ali Riahi dans « Hbibti Ezzenjia » et Slah Mosbah dans « ifriquiya » sans oublier le fait que Sammoud a été membre permanent dans la commission artistique de la Radio tunisienne créée pour l’évaluation des productions poétiques et musicales qui parvenaient à la Radio.

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