Accueil Société Reportage | Soldes d’hiver 2022 : On ne se bouscule pas au portillon !

Reportage | Soldes d’hiver 2022 : On ne se bouscule pas au portillon !

Les clients se font rares, car les prix restent élevés et refroidissent les ardeurs. Quant aux vendeurs, ils se démènent comme ils peuvent.

Les soldes d’hiver ont commencé depuis hier matin, 1er février, conformément à l’annonce faite par le ministère du Commerce jeudi 20 janvier. Au moment même où une annonce d’augmentation du prix des hydrocarbures et que le pouvoir d’achat du Tunisien moyen continue de dégringoler d’année en année, il est fort à parier qu’elles ne seront pas réussies, surtout pour les vendeurs. D’autant que la veille, lundi, les boutiques et magasins étaient totalement désertés si bien que certains ont baissé les stores pour préparer la journée des « bonnes affaires » du lendemain. D’autres commerces d’informatique par exemple ont carrément fermé depuis quelque temps à cause de la concurrence de la vente en ligne. Le commerce florissant de la friperie et les ventes  de vêtements en ligne ont perturbé fortement les affaires de nombreux commerçants «qui ne savent plus à quel saint se vouer», de surcroît dans un contexte de crise sanitaire du Covid-19, depuis au moins deux ans.  Mardi au petit matin, des magasins ont pris la peine d’ouvrir dès 8h30 tandis que d’autres tardent à leur emboîter le pas. A croire qu’ils  ne travaillent pas au même rythme. Dès lors, la préparation semble minutieuse pour ceux qui opèrent tôt comme pour les centres de chaussures et maroquinerie de moyenne gamme qui pullulent dans toutes les villes tunisiennes. Des soldes au bas mot de 20% affichées allant jusqu’à 70%. Tout est fait pour vendre le plus possible et le plus vite également. Malgré tout, les clients tardent à pointer le bout du nez. Il faut dire que la concurrence déloyale de la friperie qui inonde de nombreux quartiers de Tunis et les souks de produits moins chers mais contrefaits ont la cote. Le Tunisien fait une fixation obsessive sur le prix de la marchandise et son attitude dépasse l’entendement. C’est à juste titre au vu de ses moyens qui fondent comme neige au soleil.

Une cadence qui monte crescendo

A Tunis, le centre-ville, poumon commercial de la ville, regorge de centres commerciaux anciens et neufs et des magasins de prêt-à-porter tout le long de l’avenue Habib-Bourguiba et ses artères. Au centre Palmarium, l’affluence est bien plus importante qu’auprès des centres plus récents. Parce que les prix sont plus attractifs malgré une qualité moyenne. A l’occasion des vacances scolaires, de nombreuses familles se sont rendues dans cet espace commercial mais sans acheter, histoire de tâter les prix et acheter au cours des prochaines démarques ? Ils sont rares à descendre de l’escalator un sac de shopping à la main vers midi. Dans les artères adjacentes comme à l’avenue Mokhtar-Attia, de nombreux chausseurs ont pignon sur rue. Un septuagénaire fait du lèche-vitrines et écarquille les yeux devant la cherté des prix. Il se confie : «Au contraire de la qualité turque bien plus chère que la fabrication locale, les prix semblent plus accessibles. Les marques tunisiennes anciennes et réputées n’ont rien à envier à la qualité importée. Seulement même après les soldes, payer une paire de chaussures à plus de cent dinars, c’est bien trop». Que ce soit la ligne de vêtements homme ou femme, les prix, malgré les soldes, restent élevés et refroidissent les ardeurs. Des manteaux doudoune à pas moins de 200 D, des jeans de qualité à 100 D et bien plus encore. Les plus raisonnables attendront la deuxième démarque même si les tailles viennent à manquer.

Beaucoup de points sont à signaler du reste comme une plus grande rigueur dans le contrôle d’accès aux différents espaces commerciaux avec le passe sanitaire, des affichages en bonne et due forme pour le recours aux gestes barrières. Pour rappel. la saison des soldes d’hiver pour l’année 2022 a débuté hier, mardi 1er février, pour se poursuivre jusqu’au 13 mars (six semaines), a fait savoir le ministère du Commerce et du Développement des exportations.

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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