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BILLET: Projet collectif et fédérateur

Le rythme de l’action gouvernementale ne peut que s’accélérer dans les semaines et les mois à venir. Cette action devait être placée sous le signe d’un changement par rapport à la parenthèse pratiquement immobiliste des exécutifs précédents.

Cette année sera celle du retour à  une trajectoire tendancielle vers un réajustement. L’objectif  est de faire en sorte que la Tunisie entame un nouveau chapitre de son développement multisectoriel.

Le nouveau plan de développement triennal 2023-2025 du ministère de l’Economie et de la Planification, le deuxième après la révolution, intervient dans un contexte délicat sur les plans économique et financier, aggravé par la pandémie du coronavirus. Néanmoins, il demeure porteur d’une vision stratégique à moyen et long termes. Selon la note d’orientation dudit plan, la vision du gouvernement est bien définie : un cap, des axes stratégiques et des leviers de changement.

Une lecture de la trajectoire de développement en Tunisie au cours de la dernière décennie fait ressortir des lacunes dans de nombreux domaines, avec une mise en œuvre lente de plusieurs réformes majeures et grands projets structurants, souvent entravées par des contraintes d’opérationnalisation. Ces contraintes ont rendu difficiles le maintien de la dynamique de réforme et la consolidation des acquis nécessaires à la transition vers un nouveau palier de développement.

Avec un état des lieux mitigé entre failles, fragilités et insuffisances manifestées à plusieurs niveaux, et une évaluation inachevée de l’ancien plan de développement (2016-2020), la Tunisie n’a pu consolider son élan de développement. Le diagnostic structurel et systémique montre que le chemin de développement de la période précédente ne répond pas totalement aux aspirations des Tunisiens et aux défis à venir.

L’ébauche du nouveau plan de développement proposé se décline en plusieurs axes dont les transformations mondiales et régionales, les équilibres macroéconomiques, les grandes réformes, l’investissement privé, l’amélioration du climat des affaires, les politiques sectorielles, le développement du capital humain, l’inclusion sociale, le développement régional et le financement de l’économie. Ce plan, dont les travaux d’élaboration finale s’achèveront le 30 juin 2022, mobilise aujourd’hui  tous les acteurs autour d’un projet collectif et fédérateur et d’objectifs clairs et réalisables.

Pour être crédible, l’ambition de la concrétisation de ce nouveau plan de développement se doit d’être à la fois forte et raisonnée, sans être utopique. L’objectif étant de faire un diagnostic sans complaisance, identifier les forces et les faiblesses, recueillir les doléances, les remarques, les visions, mais aussi et surtout les propositions et les pistes de réformes. Le plan de développement proposé n’est pas une solution miracle aux dysfonctionnements relevés. C’est un modèle qui incarne une nouvelle conception du développement et une approche participative qui associe tous les acteurs du développement et démontre qu’un débat franc et responsable sur l’avenir du pays est possible et qu’il peut déboucher sur des propositions constructives et adaptées aux réalités.

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