Le chef de la diplomatie bahreïnie a déclaré dans une interview exceptionnelle d’un responsable du Golfe à un média israélien qu’Israël faisait partie de « l’héritage de cette région historiquement » et que « le peuple juif a une place parmi nous ».
Cheikh Khaled ben Ahmed Al-Khalifa dont le pays n’a pas de relations diplomatiques avec Israël comme les autres Etats du Golfe, a accordé cette interview au correspondant diplomatique de la chaîne israélienne de télévision privée Channel 13, à l’occasion de la conférence de Manama, au cours de laquelle a été présenté le volet économique d’un plan américain visant à régler le conflit israélo-palestinien.
« C’est ma première interview avec un média israélien et j’espère pouvoir faire passer le message », a déclaré cheikh Khaled au journaliste de la chaîne israélienne.
« Israël fait partie de l’héritage de cette région historiquement, le peuple juif a une place parmi nous et c’est la raison pour laquelle (…) je veux leur dire (aux Israéliens): nous devrions parler », a ajouté le responsable bahreini dans cette interview diffusée mercredi soir.
Interrogé sur l’absence des Palestiniens à La conférence de Manama, il a estimé que « c’est toujours une erreur de manquer une chance de faire la paix ».
Les responsables palestiniens ont boycotté la conférence, accusant Washington de partialité pro-israélienne.
Sur L’Iran, le chef de la diplomatie bahreïnie s’est également dit proche des positions israéliennes, estimant que la République islamique constituait la « principale menace pour la stabilité et la sécurité de la région ».
Lors de la conférence de Manama, le gendre du président Donald Trump a présenté en présence de responsables économiques internationaux, un plan exclusivement économique visant à revitaliser une économie palestinienne en crise chronique.
Aux yeux de l’Autorité palestinienne, Jared Kushner fait miroiter avec ce plan 50 milliards de dollars d’investissements dans les Territoires palestiniens afin de permettre à l’administration Trump, ouvertement pro-israélienne, d’imposer une solution politique qui serait défavorable aux Palestiniens et ignorerait leur revendication cruciale d’un Etat indépendant.