Accueil Sport L’œil de l’expert | Ali Selmi (ancien entraineur national) : «Ecrire l’Histoire en passant au second tour…»

L’œil de l’expert | Ali Selmi (ancien entraineur national) : «Ecrire l’Histoire en passant au second tour…»

 

En dépit d’une préparation qui n’a pas été à la hauteur, notre invité demeure optimiste quant à la capacité des nôtres à écrire l’Histoire en lettres d’or en passant, enfin, le cap du premier tour.

Il a vécu la Coupe du monde de l’intérieur, dans les coulisses de l’équipe de Tunisie, en 1998 en France. Ali Selmi occupait le poste d’entraîneur national aux côtés d’Henri Kasperczak. 24 ans après, il vit la Coupe du monde, certes cette fois-ci de l’extérieur, mais avec une émotion aussi vive : « La Coupe du monde, c’est le rêve de tout le monde. Derrière toute une sélection participante, c’est  toute une nation qui est aux aguets rien que d’être présent à la plus prestigieuse et la plus grandiose des compétitions footballistiques.

En tant que footballeur, mais surtout en tant que tunisien, je ne peux être que  fier que nous soyons à notre 6e participation à la phase finale de la Coupe du monde. Il faut savoir que le Mondial  est l’occasion pour que les joueurs s’y mettent en évidence et mettre en avant leur talent au monde entier. A travers l’histoire, bon nombre de joueurs ont constitué une découverte pour le monde entier après leur participation à une phase finale de la Coupe du monde ».

En homme averti, Ali Selmi estime que la préparation de notre team national en prévision du Mondial qatari n’a pas été à la hauteur de l’événement : « Pour en venir à notre sélection nationale, la préparation n’a pas été extraordinaire, en tout cas pas digne d’une sélection qui prépare la Coupe du monde. Et à vrai dire, les plateaux télé n’ont pas aidé à calmer les esprits et ramener les gens à la raison. De la gabegie a caractérisé cette préparation ».

« Trois gardiens auraient suffi »

Et notre interlocuteur de mettre le doigt sur la plaie : « L’un des faits marquants de la gabegie qui a caractérisé la préparation de l’équipe nationale est la polémique qui a entouré le 4e gardien de but. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de convoquer un quatrième gardien de but en fin de carrière qui ne joue pratiquement pas. Je pense que  la convocation de trois gardiens suffit pour la Coupe du monde : deux gardiens confirmés et expérimentés et un troisième jeune censé assurer la relève, mais qui soit compétitif. C’est primordial. Un troisième jeune pour qui cette Coupe du monde aurait constitué une belle expérience et un apprentissage du très haut niveau ». 

Une animation tactique en  3-5-2

Pour l’ancien adjoint de Kasperczak, la liste des 26 joueurs convoqués par Jalel Kadri en prévision du Mondial qatari a du bon et du moins bon : « Sur l’ensemble, c’est une liste équilibrée. Et si on s’y réfère, Kadri devra opter pour une animation tactique en 3-5-2. Et comme le match amical contre l’Iran était le dernier test avant le Mondial, le onze de départ aligné lors de cette rencontre amicale est à 90 % correspondant au onze titulaire qui sera aligné demain contre le Danemark. Le trio axial Talbi-Meriah –Bronn est solide. Dräger sur le flanc droit et Abdi ou Maâloul sur le flanc gauche assurent bien leurs rôles. L’entrejeu n’est pas mal non plus : Skhiri, Laïdouni et Mejbri remplissent également bien leurs tâches. Ce qui m’intrigue, par contre, dans ce schéma en 3-5-2, ce sont les deux attaquants. Khazri et Msakni ne peuvent être alignés côte à côte. Il faut aligner l’un d’eux soit avec Jaziri soit avec Khénissi. C’est que Khazri et Msakni ne sont pas des joueurs de contre ».

En dépit d’une préparation qui n’a pas été à la hauteur, notre spécialiste demeure optimiste quant à la capacité des nôtres à écrire l’Histoire en lettres d’or : « Malgré tout ce qui s’est passé durant la préparation et les choix effectués notamment en ce qui concerne la convocation de 4 gardiens de but, je reste optimiste quant à la capacité de nos joueurs à écrire l’Histoire en lettres d’or en passant au second tour. C’est l’aspiration de tous les Tunisiens depuis notre première participation à la Coupe du monde de 1978. La France n’est plus ce qu’elle était en 2018. Une équipe de France amoindrie, du reste, par les blessures. Le Danemark n’est pas stable et ses participations aux échéances internationales, la Coupe du monde notamment, ne sont pas régulières. Enfin, l’Australie n’a pas de grandes traditions footballistiques. Pour toutes ces raisons, nous sommes en mesure de passer au second tour. Il suffit d’y croire ».

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