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L’heure est à la capitalisation

Editorial La Presse

 

Maintenant que les feux de la rampe se sont éteints à Djerba, que le Sommet de l’organisation de  la Francophonie a tenu ses travaux dans l’île de rêve grâce à la volonté de la Tunisie, à sa ténacité et  aussi grâce au soutien actif de ses amis partenaires, et maintenant que les partenaires du Sommet se sont dit toutes les vérités qu’il urgeait de dévoiler et qu’ils ont convenu ou se sont accordés sur ce que l’on doit faire, à l’avenir, pour faire face, avec  réussite, aux facteurs qui bloquent toujours , voilà cinquante ans et plus après la création de l’organisation, l’épanouissement de certains pays membres de la Francophonie, qui vivent des situations économiques et sociales le moins qu’on puisse dire pénibles et douloureuses, il est urgent de mettre en œuvre une approche globale qui capitalise les succès enregistrés.

Aujourd’hui que les participants au Sommet de Djerba sont parvenus à identifier les causes principales du retard économique et social qui frappe la communauté francophone et qu’ils ont réussi à mettre sur pied une stratégie ou une approche commune qui ambitionne de faire de l’entité francophone un partenaire économique qui a sa voix à faire entendre sur la scène internationale et à faire apprécier, à leur juste valeur, les approches que les leaders de la Francophonie et aussi ses élites proposent à la communauté internationale en vue de contribuer à l’instauration d’un nouveau type de solidarité mondiale, n’est-il pas temps de dépasser les conflits à caractère politique, mettre de côté les différends idéologiques et s’atteler ensemble à la concrétisation, dans les plus brefs délais, des accords déjà signés et également des projets de partenariat qui s’offrent, plus particulièrement aux pays d’Afrique en quête d’idées novatrices, allant de pair avec les changements intervenant sur la scène économique internationale, sur un rythme de plus en plus soutenu ?

Et au-delà de la dimension culturelle et de la nécessité de préserver l’essence même de l’idée francophone, celle de la primauté du respect des droits de l’homme et de la consécration des libertés individuelles et publiques, valeurs cardinales pour lesquelles l’organisation milite sans relâche, c’est bien l’épanouissement solidaire qui devrait constituer, dans le sillage des conclusions du sommet de Djerba, le pilier fondamental de l’action des francophones sur la scène internationale.

Tout simplement parce que les peuples francophones ont le droit et le devoir d’agir et de se faire entendre.

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