Comme il est loin le temps où l’avenue Bourguiba, vitrine de la capitale, était le symbole du charme de Tunis. Ce fut un temps et puis, petit à petit, il y a eu un relâchement, une nonchalance, dans le maintien du respect de l’esthétique de la ville. Des petits signes qui en annonçaient d’autres plus grands et auxquels on n’a pas prêté attention. Ce furent, à la grande indignation des passants et des riverains, les troupeaux de moutons, au moment de l’Aïd el Kebir, qui firent leur transhumance et qui commencèrent à brouter les fleurs de l’avenue. Ensuite, les clochards s’installèrent comme s’ils étaient chez eux. Et après les vendeurs de fripe à l’avenue de France, ce sont maintenant les marchands des 4 saisons, avec leurs camionnettes, qui vendent les fruits et légumes de saison. Et tout cela, sans que cela ne semble déranger personne.