Sans surprise, donc. Qatar 2022 revient à l’élite habituelle. Médias d’Amérique et d’Europe s’y attellent déjà. Reste pour nous, spécialement les gens du Maghreb, le plaisir, l’euphorie et la fierté du carré d’or marocain. Reste, aussi (surtout), si tant qu’ardeur se calme et que besoin de recul se fasse sentir, à essayer de répondre à toutes les questions et à tout questionnement.
A vrai dire et malgré tout, nonobstant sa valeur et sa réussite, l’exploit de frères marocains n’en a pas manqué.
Prime question apparemment facile, trouvant aisément réponse, mais difficilement résolue ; à quoi est due la grande prestation des Aigles de l’Atlas au Mondial de Doha? A la politique sportive, à la compétence et à l’intelligence de l’entraîneur, à la formation et au talent des joueurs se produisant en Europe, répond tout le monde. Réponse vraisemblable, argumentée, approuvée, mais sujet à doute, pourquoi vient-elle sur le tard, juste après la qualification. A quoi penser ? A un mondial au pif, au petit bonheur la chance? A vraiment une participation laissée aux soins de l’Etat ?
Autre question, peut-être autre “suspicion” : le carré d’or du Maroc était-il unique ? Etait-il prévu, attendu ? Unique? Statistiquement oui. Techniquement, en termes de performance, rappelons : En 2002 le Sénégal ? Et en 2010 le Ghana en étaient tout proches, à un tir au but près.
Un carré d’or inscrit aux attentes ? Non plus. Ni titre arabe, ni titre africain, l’année qui précède. Et à part des victoires en compétitions de clubs, aucun résultat qui vaille –pendant les deux dernières décennies.