A Lampedusa, le flux des migrants continue sans qu’il soit possible de l’arrêter. Dernièrement, selon des médias italiens, 109 nouveaux migrants ayant embarqué à partir de la Tunisie sont arrivés à Lampedusa et placés dans des centres de rétention, où il existerait plus de 1 000 migrants, alors que la capacité d’accueil n’est que de 400 places.
Les chiffres de l’émigration clandestine sont impersonnels et ne montrent souvent pas l’essentiel, la souffrance humaine de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie en quête d’une vie meilleure, mais incertaine. Des chiffres froids qu’il faudra toutefois indiquer, mais qui n’étonnent plus : 18.148 Tunisiens ont débarqué de manière clandestine en Italie rien qu’en 2022, selon le dernier chiffre rendu public par le ministère de l’Intérieur italien en décembre dernier. Pour l’Italie, le contingent tunisien est colossal. C’est en effet le deuxième « exportateur » derrière l’Egypte (20.542 migrants).
A Lampedusa, le flux des migrants continue sans qu’il soit possible de l’arrêter. Dernièrement, selon des médias italiens, 109 nouveaux migrants ayant embarqué de la Tunisie sont arrivés à Lampedusa, et placés dans des centres de rétention, où il existerait plus de 1 000 migrants, alors que la capacité d’accueil n’est que de 400 places.
Il est important de signaler que le business de la traversée illicite du territoire tunisien vers les pays d’Europe s’apparente à un trafic d’êtres humains.
Selon le procureur italien Salvatore Vella, cité par la Rai, « les trafiquants d’êtres humains tunisiens sont souvent des pêcheurs qui se sont reconvertis au crime et, en général ils ont une attitude de grand respect envers leurs compatriotes. Le fait qu’il n’y ait pas de Tunisiens à bord des bateaux en métal et qu’ils soient presque exclusivement subsahariens, nous amène à penser que ce mode de navigation est extrêmement dangereux. Ils sont, probablement, moins chers, ce qui explique la présence massive des subsahariens à leurs bords, et qui, malheureusement, ne savent pas généralement nager ».
En effet, le procureur explique que certaines embarcations fabriquées en métal sont extrêmement dangereuses. « Sans un sauvetage immédiat, il est rare que les naufragés survivent ».