Quand on déambule dans les rues de Tunis, au fil de nos pérégrinations, on est frappé par la vétusté et l’état lamentable (si l’on ose dire) de la flotte de transport en commun public et également privé. Les bus de la Transtu ressemblent plutôt à des chars d’assaut datant de la Grande Guerre. Croulant sous des tonnes de poussière (de boue plutôt), remplis comme des boîtes de sardines, ils roulent à tombeau ouvert, se fichant de tout. Quant aux métros, alors là c’est le folklore. En plus de la poussière et de la boue (dont on a déjà parlé), des graffitis qui les ornent et des vitres brisées ou carrément enlevées, ces engins de la mort circulent, la plupart, portières ouvertes. Evidemment, on ne peut pas imputer tous ces défauts à la Transtu, mais plutôt à ces vandales qui n’ont d’autres distractions que de détruire et de tout casser. En somme, les héritiers d’Attila. Et dire qu’on demande aux automobilistes de laisser leurs voitures au garage et de prendre le transport en commun.