Les vagues de chaleur extrême, qui portent clairement l’empreinte du changement climatique, restent possibles en août dans certaines parties de la Méditerranée, a alerté l’Organisation météorologie mondiale (OMM).
Les températures de surface de la mer Méditerranée seront exceptionnellement élevées au cours des prochains jours et semaines, dépassant 30 °C dans certaines parties, et plus de 4 °C au-dessus de la moyenne dans une grande partie de la Méditerranée occidentale, ajoute l’OMM dans un communiqué rendu public mardi. Selon l’organisation, la Tunisie, l’Algérie, la France, la Grèce, l’Italie et l’Espagne ont enregistré de nouveaux records de températures maximales diurnes et nocturnes. Le 23 juillet, la Tunisie et l’Algérie ont enregistré respectivement des températures maximales de 49,0 °C (Tunis et Kairouan) et de 48,7 °C (Dar El Beïda/Argel). Citant une étude publiée par le réseau scientifique international » World Weather Attribution « , l’OMM a souligné que ces vagues de chaleur sont » clairement » liées au changement climatique. »Sans le changement climatique dû à l’activité humaine, ces épisodes de chaleur auraient cependant été extrêmement rares. Une telle chaleur (juillet 2023) aurait été pratiquement impossible dans la région États-Unis/Mexique et en Europe du Sud si les humains n’avaient pas réchauffé la planète en brûlant des combustibles fossiles » indique l’étude.
Une augmentation du mercure de plus de 5 degrés !
Des températures supérieures à la normale, avec une augmentation du mercure de plus de cinq degrés Celsius au-dessus de la moyenne à long terme sont prévues dans la région méditerranéenne ainsi que dans de nombreux endroits en Afrique du Nord, au cours des deux prochaines semaines. Ces températures caniculaires affecteront également, la Turquie et le Moyen-Orient, avait alerté l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le 14 juillet dernier. Selon l’OMM, le mois de juin a connu la température moyenne mondiale la plus chaude jamais enregistrée et les vagues de chaleur ont persisté jusqu’au début juillet. Des pluies torrentielles et des inondations ont fait des dizaines de morts et touché des millions de personnes aux États-Unis, au Japon, en Chine et en Inde. L’Agence Météorologique des Nations Unies (OMM) avait souligné le « besoin urgent » d’une action climatique accrue pour faire face à ces conditions météorologiques extrêmes qui ont un impact majeur sur la santé humaine, les écosystèmes, les économies, l’agriculture, l’énergie et l’approvisionnement en eau. Toujours selon la même source, les températures élevées augmentent le risque d’incendies de forêt, évoquant dans ce sens l’exemple du Canada qui « a perdu plus de neuf millions d’hectares de forêts en 2023 jusqu’à ce jour, dépassant de loin la moyenne décennale d’environ 800 000 hectares ». Et d’ajouter que les vagues de chaleur, parmi les catastrophes naturelles les plus meurtrières, tuent des milliers de personnes chaque année.