Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la Confédération Tunisienne des Maires, a appelé à la tenue d’un dialogue national autour du rôle de la Police Municipale dans l’application de la loi et le respect des décisions émanant des municipalités.
La confédération a en effet critiqué l’incapacité de la police municipale à appliquer les décisions des mairies malgré tous les efforts fournis pour limiter dépassements.
« Le manque de moyens humains et matériels, handicape le travail municipal qui consiste à améliorer les conditions de vie des riverains et à mettre un terme aux dépassements » peut-on lire dans ce communiqué. Selon les maires, cet handicap majeur condamne les conseils municipaux à l’échec.
« Ici à Raoued j’ai l’ un des plus forts taux de constructions anarchiques, 81%, contre une moyenne nationale de 43%, explique le maire de Raoued Adnane Bouassida. Pourtant, je n’ai que trois fonctionnaires de la police municipale »
Le problème majeur dénoncé par les mairies est celui du rattachement de la police municipale au ministère de l’intérieur. Avant de la révolution, celle-ci était rattachée aux mairies et obéissait directement aux directives du maire.