Face aux aléas du climat et l’envolée des coûts de production, il est bon de réviser les comptes et réévaluer la donne agricole. Aussi faut-il reconsidérer les catastrophes naturelles et faire en sorte que les dégâts causés par la chute de grêle soient indemnisés.
Les pluies qui ont arrosé, dernièrement, la plupart des délégations du gouvernorat de Kairouan, étaient accompagnées de chutes de grêle, en grande quantité. Ce qui a engendré des pertes considérables dans les zones de production arboricole.
Ainsi, beaucoup de fellahs surtout ceux de Imadat Bir Mssikine, Ennassr et Jbil (délégation de Bouhajla), et d’autres imadat situées dans les délégations de Kairouan-Sud, Nassrallah, Menzel Mhiri, El Ala, Haffouz et Chebika ont tout perdu. Surtout en ce qui concerne les piments, les tomates, les olives et autres fruits et légumes.
Chiheb Khalfaoui, agriculteur à Bir Mssikine, nous confie avec un grand sentiment de désespoir : «Les chutes de grêle, pendant 15 minutes, ont endommagé toutes les superficies de piments, de tomate et autres légumineuses».
Et de nous affirmer que la plupart des agriculteurs ont des prêts à rembourser, pouvant atteindre les 50 millions de dinars. Que va-t-on faire maintenant? Qui va payer les fournisseurs et les banques?, se demande-t-il. «Notre souhait est que les autorités et les responsables à tous les niveaux évaluent les pertes suscitées par cette catastrophe, interviennent rapidement pour encadrer les agriculteurs sinistrés et révisent les décrets réglementaires relatifs au Fonds d’indemnisation des dégâts agricoles causés par les catastrophes naturelles. Il importe d’introduire le phénomène de grêle en tant que catastrophe naturelle, parmi les interventions de ce fonds, afin de concrétiser sa vocation de solidarité».