Accueil Sport Éliminatoires mondial 2026 | L’Equipe de Tunisie bat à la peine le Malawi : Heureusement qu’il y a des penalties !

Éliminatoires mondial 2026 | L’Equipe de Tunisie bat à la peine le Malawi : Heureusement qu’il y a des penalties !

 

Pas besoin d’une boule de cristal pour prédire ce qui adviendra de la « sélection » nationale de football : elle est en voie de qualification et sauf accident très peu probable, elle ira en phase finale pour faire un petit tour avant de refaire ses valises et revenir pour attendre la prochaine session.

Pessimisme ? Manque de confiance ? Mauvais jugement ? Accusations gratuites ? Non, rien de tout cela. Il y a des vérités, parfois  pas très appréciées mais bonnes à dire qu’il faudrait énoncer pour avoir la conscience tranquille.

Elles découlent de conclusions qui sont à la portée de n’importe quelle personne sensée,  dont les jugements  n’ont rien à voir avec le marécage dans lequel se débat notre football.

A l’issue d’un match insipide, d’une affligeante lenteur, nous avons ramené trois points certes, mais à quel prix ? Pour résumer, disons tout simplement : heureusement qu’il y a des penalties qui  offrent l’occasion aux équipes qui traînent de remporter une victoire et à des ombres de joueurs de se convertir en sauveurs et de  devenir les buteurs qui donnent la victoire !

Depuis que l’on a  commencé à faire la chasse aux jeunes tunisiens opérant  à l’étranger ou à regarder avec un peu  plus d’attention les prestations de ceux qui se sont expatriés, on a oublié une bonne partie de notre rigueur de jugement et surtout perdu le contact avec ce qui se passe au niveau de notre compétition.

Notre championnat, de plus en plus saucissonné, au gré des humeurs, comporte quand même quelques enseignements utiles. Les équipes étrangères qui viennent y pécher quelques éléments n’ont pas d’œillères. Il y a bien des individualités qui portent en elles les germes de la réussite. On en convoque de temps à autre. Mais il semble que c’est tout juste pour faire bonne figure. Alors qu’un certain nombre d’entre eux sont nettement meilleurs que ceux que l’on fait venir. Ils sont plus véloces, plus disposés à s’engager sans calcul ni retenue. Pour montrer leur savoir-faire et, bien entendu, frapper (en vain dans les conditions actuelles) à la porte de l’équipe nationale.

Au niveau des compétitions entrant dans le cadre  continental, nous avons relevé, et nous ne sommes pas les seuls, des prestations qui laissent à désirer. Notre football n’arrive plus à convaincre. Nos équipes, nos clubs représentatifs en dépit de la présence de bons éléments, sont poussifs, frileux et présentent des visages différents d’une rencontre à une autre.

Une performance doit être régulière

Quant à notre sélection, elle a perdu une bonne partie de son mordant. Nous suivons à ce propos les prestations de nos joueurs opérant à l’étranger et nous distinguons l’énorme différence qui révèle un malaise certain, dont les répercussions se reflètent au niveau du pâle visage qu’un certain nombre de joueurs nous fournissent au terme des rencontres qu’ils viennent disputer. Certains « guerriers » se sont convertis en gentils adversaires tout disposés à ne prendre aucun risque. Ils font acte de présence.

Nous avons toujours pensé qu’une performance n’en est une que dans le cas où elle se répète de manière régulière. On ne peut prétendre que le rendement doit toujours être de haut niveau, mais il y a un minimum qui met l’équipe, en tant que telle, à l’abri des convulsions inévitables que vivent les joueurs ou les équipes auxquelles ils appartiennent.

Lors de leur dernière sortie, nous avons tout, comme la majorité des observateurs, constaté que cela ne tourne pas rond. Seul l’encadrement technique de cette sélection semble ne rien y distinguer. Une équipe qui ne donne aucun gage, qui tourne en rond, qui n’arrive pas à concrétiser des situations incroyables, qui manque de personnalité et dont le collectif laisse à désirer devient automatiquement peu crédible.

Le choix des joueurs appelés, ceux qui sont sur le banc et ceux qui sont titularisés en dépit de la chape de plomb qu’ils chaussent, ceux qui sont bons pour la retraite et qui nous angoissent durant toute la rencontre, ceux, enfin, qui sont restés chez eux, pour des causes diverses et ont préféré laisser les choses se décanter, tout ce beau monde s’est arrangé pour nous présenter un visage peu reluisant d’un ensemble où il semble que le copinage l’emporte sur le bon sens et le réalisme.

Bon nombre d’observateurs pensent qu’il est encore temps de tout changer pour rattraper le temps perdu. Peut-être, mais à la condition que l’on commence par changer les règles du jeu et revenir aux fondamentaux de ce qu‘est une authentique équipe nationale, de ce qu‘est un véritable sélectionneur.

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