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Kairouan : Un musée à ciel ouvert…

 

L’histoire nous apprend que Okba, le compagnon du Prophète, choisit une plaine connue pour la fertilité de son sol  et l’abondance de son eau pour construire sa capitale qu’il baptisa Kairouan. La ville, qui fut par la suite la capitale des Aghlabides, a connu un essor particulier, une véritable capitale religieuse. Elle abritait près de 300 mosquées, dont la plus célèbre est, bien entendu, la Grande Mosquée Okba, une référence dans le monde arabo-musulman et l’un des cinq plus beaux monuments du monde musulman…

La ville de Kairouan est truffée d’anciens petits oratoires de quartier, dont la plupart portant le nom des premiers fondateurs : Messjed Atallah, Messjed Trad, Messjed Abi Mayssara, Messjed El Habouli…

A ces lieux de culte s’ajoutent un nombre important de zaouias, de mausolées où sont enterrés d’illustres personnages de la ville ainsi que des mosquées de quartiers, dont la mosquée des trois portes, l’un des rares monuments à avoir conservé son aspect architectural et notamment sa façade entièrement décorée au Xe siècle.

Par ailleurs, si on prend l’exemple de la mosquée d’El Maâlak, ce qui fait son originalité et sa spécificité, c’est sa salle de prière qui se trouve au premier étage. Son minaret à base carrée est fait en brique cuite et comporte quelques décorations à motifs géométriques et une inscription. La salle de prières comporte des colonnes simples, deux nerfs avec des chapiteaux et des colonnes romaines. Le mihrab, quant à lui, est flanqué de deux colonnes et deux chapiteaux en marbre.

Réaffectation du mausolée Sidi Bouchella

Le mausolée Sidi Bouchella, situé à l’est de Sidi Amor Abada, constitue l’un des monuments les plus importants de Rbat Zouagha qui fait partie de l’ancienne médina de la ville de Kairouan.

Ses composantes sont une chambre funéraire, trois chambres normales, un vestibule et un patio ouvert où on trouve un puits et une citerne.

Cette zaouia, dont la coupole s’est écroulée au cours des années 80, a fait l’objet de travaux de rénovation au cours des années 2009-2011, qui se sont, par la suite, complètement arrêtés. L’édifice s’est, depuis, dégradé davantage et est devenu un dépotoir à ciel ouvert.

Néanmoins, dans le cadre du projet de renforcement de la participation pour le développement du quartier de Sidi Amor Abada, financé par l’Union européenne et confié à la Ciss, à l’Adesk et à l’ASM, et après une étude de réhabilitation et  de réfection réalisée par l’INP, les travaux de restauration ont pu reprendre au mois de janvier 2016 pour une enveloppe de 90.000 dinars. Ainsi, les travaux ont concerné la rénovation des deux salles en ruine, le pavage de tout le bâtiment avec du marbre de Thala, la confection de portes et de fenêtres en bois, en plus des travaux d’électrification et de menuiserie. En outre, l’entrée du monument a été couverte de voûtes en berceau, en briques traditionnelles.

Et après la fin des travaux, ce mausolée a été réaffecté en un espace d’activités pour les retraités et en deux salles modernes abritant des associations pour le développement local et pour la sauvegarde de la Médina de Kairouan.

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