Il ne fait certainement pas l’unanimité, ses orientations politiques peuvent dérouter même ses plus proches collaborateurs, qui l’on parfois quitté. Mais jamais l’un d’eux n’a manqué de respect au président Béji Caïd Essebsi. Ses amis, tout comme ses détracteurs ont toujours gardé pour lui cette déférence qu’on ne réserve qu’à ceux que l’on admire ouvertement ou en secret. L’humoriste Wassim Hrissi qui aimait tant emprunter sa voix si atypique et exagérer incroyablement bien les traits de sa personnalité a décidé aujourd’hui de se taire, de ne plus imiter le Président de la République.
Sa longévité politique, son charisme, ainsi que les responsabilités qu’il a eu à prendre lors de délicats instants de l’Histoire de la Tunisie moderne, font de lui très certainement le dernier des grands présidents en Tunisie, mais peut être aussi du monde.
La monde démocrate, dans sa crise actuelle de représentativité, n’est en effet plus capable de produire leaders aussi fédérateurs.