Coopération économique Afrique -États-Unis : Une année record
Les Etats-Unis se sont félicités mercredi d’avoir conclu cette année des accords commerciaux record avec l’Afrique, d’un montant total de 14,2 milliards de dollars, dans un contexte de lutte d’influence avec la Chine sur le continent. Près de 550 nouveaux accords commerciaux et d’investissement ont été signés, représentant une augmentation de 67% par rapport à 2022 en termes de nombre et de valeur, a déclaré British Robinson, coordinateur de l’initiative commerciale «Prosper Africa» lancée par les Etats-Unis.
«Nous avons connu une année record pour les relations américano-africaines», a souligné Judd Devermont, responsable pour l’Afrique subsaharienne à la Maison Blanche, lors d’une conférence de presse en ligne organisée un an après un sommet avec des dirigeants africains au cours duquel le président américain Joe Biden s’est engagé à «mettre le paquet» sur le continent. Washington s’est engagé en décembre à investir 55 milliards de dollars sur trois ans en Afrique. Cette stratégie vise notamment à contrer la présence croissante de la Chine, qui a notamment fait des percées en matière de construction d’infrastructures, d’investissements et de prêts. Les Etats-Unis ont déjà réalisé plus de 40% de ces engagements, a souligné Devermont. «D’ici la fin de la deuxième année, nous prévoyons de dépasser au moins 70% de nos objectifs», a-t-il ajouté.
Douanes : Le FMI accompagne l’implémentation de la Zlecaf
La Zlecaf, grand marché unique de marchandises et de services à l’échelle du continent africain, a un potentiel d’environ 1,2 milliard de consommateurs pour un PIB estimé à 2.500 milliards de dollars. A cet effet, la douane joue un rôle de premier ordre dans la mise en œuvre de l’accord sur ce mécanisme, entré en vigueur le 1er janvier 2021.
Selon les techniciens, il est constaté qu’en dépit des programmes de réformes nationaux et régionaux en cours, il reste encore des progrès à réaliser à la fois dans l’efficacité des contrôles et la facilitation des opérations commerciales. C’est pour aborder ces questions que le FMI a réuni, récemment, dans la capitale du Congo, des experts douaniers de l’Afrique centrale. Il faut dire que cet espace régional est considéré comme l’un des moins avancés en termes d’intégration sur le continent. Les travaux de cet atelier portent, entre autres, sur «l’administration douanière de l’origine du côté de l’importation», «le dédouanement dans les échanges intra-africains : mesures de sécurisation» et la «réduction des inspections douanières sur les flux intra-africains, gestion de risque». Aussi, les participants vont plancher sur la mise en œuvre du démantèlement tarifaire sur les produits d’origine africaine. Ouvrant les travaux, Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Economie et des Finances, a déclaré que dans un monde en perpétuel mouvement, les économies n’ont pas d’autres choix que de développer une vision commune en matière fiscale et douanière. «Dans cette vision et en perspective de la chute progressive des barrières économiques, la douane est appelée à évoluer dans nos pays», a-t-il dit. Il a rappelé que le Congo, à l’instar d’autres pays, a mis en place une stratégie nationale de mise en œuvre de la Zlecaf qui s’articule sur six axes, dont la poursuite des réformes macroéconomiques.
Pour Gilles Montagnat-Rentier, économiste principal au département des finances du FMI, cet atelier est une belle occasion pour toutes les douanes de l’Afrique centrale de trouver les solutions communes aux défis que les Etats doivent relever ensemble.
FAO : L’indice des prix alimentaires reste inchangé
L’Indice FAO des prix alimentaires a maintenu une moyenne de 120,4 points en novembre, restant inchangé par rapport à octobre et affichant une baisse de 10,7% par rapport à novembre 2022, d’après les données de l’organisation onusienne. Pour ce qui est des céréales, l’indice a enregistré une baisse de 3% par rapport à octobre, avec une chute de 5,6% des prix internationaux secondaires, principalement attribuée à une forte diminution des prix du maïs, tandis que ceux du blé se sont repliés de 2,4%.
En ce qui concerne les huiles végétales, l’indice des prix a connu une hausse de 3,4% par rapport à octobre. L’huile de palme a particulièrement rebondi de plus de 6% en novembre, soutenue par des achats actifs des principaux pays importateurs et une diminution saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs. Les prix de l’huile de tournesol ont augmenté modérément, tandis que ceux de l’huile de soja et de l’huile de colza ont légèrement baissé. L’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 2,2% en raison d’une forte demande d’importation de beurre et de lait écrémé.
Pour le sucre, l’indice a connu une augmentation de 1,4% en raison d’inquiétudes concernant les disponibilités exportables mondiales. En revanche, l’Indice FAO des prix de la viande a enregistré une baisse de 0,4% par rapport à octobre, reflétant de légères diminutions des prix mondiaux des viandes de volaille et de bovins, principalement dues à l’abondance des disponibilités exportables. Rappelons que l’Indice FAO des prix alimentaires surveille les fluctuations mensuelles des prix internationaux d’une gamme de produits alimentaires échangés à l’échelle mondiale.