Depuis la visite du Chef de l’État, fin novembre dernier, à l’entrepôt de la Transtu à Bab Saâdoun, les choses ont commencé à bouger dans le secteur du transport.
En plus des informations positives qui nous parviennent de nos transporteurs nationaux, on constate une véritable mobilisation au niveau du secteur du transport terrestre. Les sociétés régionales (Bizerte, Kairouan…) ont renforcé leur flotte.
La Transtu s’apprête à recevoir le dernier lot de bus usagés acquis auprès de la Ratp. Déjà en août dernier, un premier lot de 200 bus était arrivé au port de Radès. Les 100 autres véhicules restants suivraient au début du mois de février prochain.
Surmonter les derniers obstacles
Ainsi, la flotte sera renforcée et, avec le prochain démarrage de la ligne D du RFR, la société aura une plus grande marge de manœuvre dans le redéploiement des bus disponibles.
Une nouvelle dynamique est engagée sur tous les fronts pour tenter de rattraper les retards et trouver des solutions adaptées aux nombreux problèmes rencontrés dans la gestion de ce secteur vital. La Sncft a entamé un programme de maintenance et de réparation de deux trains en plus de quatre autres prêts à être remis en circulation. D’importants travaux sur les voies sont, également, en cours pour améliorer l’aspect sécuritaire.
Pour sa part, le ministre du Transport entreprend des visites sur le terrain, en vue de prendre connaissance, de plus près, des vrais problèmes à l’origine de certains retards dans la réalisation de grands projets à l’instar de celui du RFR et, particulièrement, la ligne D. Malgré l’exécution d’une bonne partie de ce projet, le lancement de cette ligne reste tributaire du bon vouloir d’un lobby qui s’oppose, depuis plusieurs années, au passage du train rapide par la ville du Bardo.
A cet effet, l’inauguration d’ouvrages d’art sur cette ligne (pont et passages pour piétons et pour voitures) a été l’occasion de mettre les points sur les “i” et lever une partie du voile sur les causes qui entravent le lancement de cette ligne. Bien que les explications données par les responsables sur ces obstacles n’aient pas été complètement convaincantes —le ministre et le P.d.g. de la société du RFR n’ont pas désigné, clairement, les parties qui font obstacle au démarrage de la ligne D—, les citoyens sont, tout de même, plus rassurés quant au sérieux de l’actuelle démarche. Ils le sont d’autant plus qu’au cours d’une séance de travail, tenue le 27 de ce mois, au ministère du Transport dans le cadre du suivi de l’achèvement des travaux sur cette ligne, l’accent a été mis sur l’examen approfondi de tous les aspects technique, juridique, financier et administratif.
Lancement pour le 20 mars 2024 ?
Le ministre du Transport s’est montré ferme à l’égard de tous ceux qui se dresseraient contre la réalisation de ce projet. Car, cela constituerait une entrave contre l’intérêt général.
Il est clair, aujourd’hui, que les autorités ont pris les choses en main concernant le volet de la ligne D dont la réalisation a traîné plus qu’il ne faut. Actuellement, l’espoir renaît auprès des 600.000 futurs bénéficiaires des services du RFR Barcelone-Gobâa.
L’idée même qu’il est possible d’inaugurer le lancement de la ligne D, d’ici le 20 mars prochain, n’est plus une simple hypothèse. En effet, toutes les déclarations des responsables vont dans ce sens. Comme cela a été le cas pour la ligne E, inaugurée le 20 mars 2023, les habitants des zones qui seront desservies par ce train pourront l’emprunter prochainement et bénéficier d’un transport digne de ce nom.
La détermination officielle pour finaliser ce programme est forte. D’ailleurs, tout a été fait pour surmonter les différents obstacles que ce projet a connus, depuis son lancement. Son blocage durant plusieurs années ne peut plus durer. Il est inconcevable que des dizaines de trains nouvellement acquis croupissent depuis novembre 2019 sous le soleil et la pluie avec tous les risques que cela comporte. Alors qu’ils devraient être en service et transporter les voyageurs sur ce tronçon de 9.9 km comptant les zones de Mellassine, Erraoudha, Le Bardo, Bortal, La Manouba, les Orangers et Gobâa.