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Gastronomie | Concours des Jeunes Talents Escoffier en Tunisie : Nos chefs ont fait leurs preuves

 

Les disciples d’Escoffier transmettent les valeurs de la gastronomie française et un savoir-faire culinaire sans égal, avec l’objectif de passer le flambeau à nos jeunes talents.

Le deuxième chapitre des disciples Escoffier et le Concours des jeunes talents Escoffier, organisé par l’Association des disciples d’Escoffier Tunisie, sur le thème «Les secrets culinaires amazighs» vient de prendre fin, à Tunis.

Cet événement de grande envergure nationale et internationale célèbre la magie de l’art culinaire, unissant les deux cultures tunisienne et française à travers la gastronomie, tout en mettant en lumière les précieuses recettes du Guide culinaire d’Auguste Escoffier et l’art du service à la française. Il s’agit d’un mariage culinaire qui illustre parfaitement la richesse de sa gastronomie. C’était une occasion où l’on a pu explorer de nouvelles saveurs, découvrir des plats exquis et partager des moments inoubliables.

Pierre Barde, chef cuisinier de haut rang, précise qu’une délégation d’Escoffier pour l’Afrique et l’océan Indien existe depuis l’an 2000, visant à intégrer l’Afrique et l’Afrique du Nord et faire en sorte qu’on «mange bien dans le monde». Il s’agit d’assurer la relève et faire passer le flambeau aux nouveaux talents. «Ces jeunes talents sont l’avenir et le futur de la gastronomie. Je passe le flambeau, après 30 ans de service pour la gastronomie française», dit-il.

Transmettre le flambeau

Ainsi, ses différents disciples sont les témoins de la grande richesse gastronomique du maître culinaire français Auguste Escoffier. Ils tiennent ainsi à ce que la relève soit assurée partout dans le monde, de la Chine au Kazakhstan, deux destinations asiatiques qui vont s’ouvrir à la gastronomie française, en passant par l’Afrique et les pays de l’océan Indien, mais surtout en Afrique du Nord. Cela pour sauvegarder les traditions et les secrets de la Maison Escoffier et honorer la mémoire d’Escoffier, défunt il y a près d’un siècle, et ses grands succès en matière de recettes de cuisine, la révolution du service de restauration et bien plus encore.

Guillaume Gomez, lui aussi chef culinaire français, est revenu sur l’impact de la deuxième session de la création de la branche tunisienne des Disciples D’Auguste Escoffier, qui va permettre de voir éclore «de nouveaux talents tunisiens à travers ce concours culinaire et faire connaître leur cuisine, leur pays sur la scène internationale de la gastronomie à l’occasion du concours mondial en novembre 2024 en France». Et de préciser, «ce concours est une chance pour les jeunes pour faire connaître la cuisine tunisienne et représenter la Tunisie, à côté de 35 pays, lors de la finale du Concours des jeunes talents Escoffier».

Gastronomie et tourisme

En ce qui concerne le secteur touristique en Tunisie, il a témoigné que «le tourisme tunisien est mondialement connu pour être un tourisme festif. Les professionnels du secteur souhaitent monter en gamme le tourisme tunisien, vu qu’il y a une offre gastronomique importante et diversifiée, et aller vers un tourisme de qualité plutôt qu’un tourisme de masse. L’avenir du tourisme tunisien consiste en la valorisation du patrimoine culturel, mais aussi gastronomique». Ainsi, les talents tunisiens sélectionnés pourront se confronter à l’élite internationale et se mesurer à d’autres cuisiniers du monde, «qui, si passionnés soient-ils, ont l’ambition de conquérir cette Coupe internationale et valoriser la richesse de leur cuisine et leur pays également». En fait, cette manifestation à grande portée touristique aurait permis à la Tunisie d’attirer de nombreux visiteurs et promouvoir davantage la destination Tunisie.

En marge de la première journée, une cérémonie d’intronisation de nouveaux disciples d’Escoffier et une conférence de presse ont été tenues, suivies d’un cocktail dinatoire convivial riche en gastronomie amazigh et française. Les convives ont pu déguster les délices des deux rives de la Méditerranée, soit la France d’un côté et notamment le Maroc et la Tunisie de l’autre. Une mini foire d’exposition a mis en relief la richesse du patrimoine amazigh à la fois sur le plan gastronomique, artisanal et culturel.

Par ailleurs, Abderrazek Kaddachi, président de l’Association des Disciples d’Escoffier Tunisie, avait donné des détails sur la préparation et la présélection dans le cadre de la participation tunisienne au concours international: «Il y a 12 concurrents répartis en deux groupes qui seront supervisés par un jury international qualifié pour que nos jeunes puissent s’habituer aux grandes compétitions et aux jugements étrangers et bénéficier des conseils et des orientations qui leur sont donnés». Le chef de la branche tunisienne cherche à travers ce concours à mettre nos jeunes en contact avec les plus grands chefs du monde, afin de leur ouvrir des perspectives d’emploi.  Le patrimoine de la Tunisie, du Maroc, de l’Algérie, du Liban et même de l’Andalousie, doit être ravivé chaque année. Ceci étant, pourquoi ne voit-on pas toujours ces plats typiques et variés sur les tables des hôtels tunisiens les plus prestigieux ?

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