Le Stade Chedly-Zouiten rouvre enfin ses portes : Au cœur de la tourmente !

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Censé apporter une solution aux deux grands clubs de la capitale, l’Espérance Sportive de Tunis et le Club Africain, qui se trouvent sans stade à cause de la fermeture de l’Olympique de Radès, le Stade Chedly-Zouiten se trouve aujourd’hui au cœur d’une polémique.

C’est un joyau architectural pétri d’histoire. Portant initialement le nom de Géo André, un sportif français tué lors de la campagne de Tunisie durant la Seconde Guerre mondiale, le stade a pris, par la suite, le nom de Chedly Zouiten. Le Stade Tunisien y a élu domicile jusqu’à 2011, année d’ouverture de son propre stade, le Hédi-Enneifer.

Le Stade Chedly Zouiten a finalement ouvert ses portes, avant-hier, en accueillant enfin un match officiel du championnat de Tunisie, à savoir la rencontre OB-CAB comptant pour la 2e journée de la phase du play-out. Mauvaise surprise pour les Béjaois et les Cabistes : la pelouse du Zouiten était en piteux état. Un terrain central en si mauvais état qu’on ne pouvait pas dérouler le jeu aisément. Construire le jeu avec entre autres des passes courtes ne pouvait se faire sur une pelouse non entretenue.

Pour rappel, le stade Zouiten avait fermé ses portes à la fin de l’année 2020 pour des raisons de sécurité. A l’époque, on avait expliqué que la clôture métallique n’était pas conforme aux normes.

Sécurité : cet éternel dilemme ! 

Si la CAF exigeait à l’époque l’enlèvement de la clôture métallique pour homologuer l’enceinte du Zouiten, les forces de l’ordre y tiennent jusqu’à ce jour pour assurer la sécurité des spectateurs. De ce fait, la sécurité est devenue un éternel dilemme pour le Stade Chedly Zouiten dont la réouverture a souvent été retardée à cause de cette fameuse clôture métallique.

Si on comprend le souci des forces de l’ordre de vouloir faire leur métier, à savoir celui d’assurer la sécurité de l’espace public, il est peut-être venu le temps qu’on assure la sécurité autrement dans nos stades et pas seulement au Zouiten, en formant des stadiers comme c’est la coutume dans les stades de football un peu partout dans le monde.

Aujourd’hui, la réouverture du Stade Chedly Zouiten n’a pas résolu le problème. Le Zouiten est devenu même le centre du problème.

Au cœur même de la tourmente qui a poussé la Fédération tunisienne de football à reporter le coup d’envoi des play-offs au 5 mars prochain alors qu’il était initialement prévu pour le 17 de ce mois. Ce report est dû au refus de l’Espérance de Tunis de jouer avec un quota de 2.500 spectateurs seulement, alors que le nombre de ses abonnés avoisine les 16.500, sachant que la capacité réelle du Stade Chedly Zouiten est de 18.000. D’où la nécessité de revoir absolument la question épineuse de la sécurité dans tous nos stades et pas seulement au Zouiten, un stade emblématique qu’il serait judicieux d’exploiter avec sa capacité maximale, à même de l’adopter aux nouvelles règles internationales.

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