«Le bout de la mer» de Fadhel Jaibi au 4e art
«Médée aujourd’hui… Médée parmi nous, ici et maintenant…
L’étrangère, l’immigrée, la femme, l’arabe errante, la métèque, la paria, la criminelle multirécidiviste…
Refusant de s’envoler sur son char ailé vers son Dieu Soleil après son double infanticide comme le voulait Euripide (Ve siècle avant J.-C.), elle se livre à la loi des hommes, loi morale, judiciaire, psychiatrique, patriarcale… pâture idéale offerte à la vindicte populaire assoiffée de sang et de talion…
Sera-t-elle jugée ou jugera-t-elle ses juges ?… Qui juge qui ?
Révélateur quasi chimique, elle renvoie le monde à ses contradictions et à ses horreurs et l’humanité à son inhumanité…»
«Le bout de la mer» de Fadhel Jaibi (Spectacle sous-titré en langue française) avec Salha Nasraoui, Mohamed Chaâbane, Rim Ayed, Sihem Akil et Hamadi Béjaoui.
Au ciné mad’art
Lancé en 2021 pour faire entendre la voix des Palestiniens à travers le septième art, le cycle «Regards de Palestine» reprend à CinéMadart Carthage avec une nouvelle programmation qui a débuté hier avec le film documentaire «La mémoire fertile» (1980), premier long métrage de Michel Khleifi, et ce, en solidarité avec les étudiants palestiniens en Tunisie. Mêlant avec lyrisme des éléments documentaires et fictifs, Khleifi dresse avec talent et amour le portrait de deux femmes palestiniennes sous l’occupation israélienne, dont les luttes individuelles à la fois définissent et transcendent les politiques qui ont déchiré leurs foyers et leurs vies. C’était la première fois qu’un réalisateur palestinien filmait lui-même son pays, à l’intérieur des frontières avant 1967.
«Regards de Palestine» est programmé autour du cinéma palestinien, qui s’adresse à différents publics curieux de rencontrer les expressions cinématographiques et artistiques palestiniennes.
Le rendez-vous de la musique sacrée «Tajalli» à Nabeul
A vocation soufie, le festival «Tajalli» revient dans une troisième édition du 23 mars au 2 avril avec au programme six soirées (22h00) au centre culturel Néapolis de Nabeul.
Devenu un rendez-vous annuel inscrit sur la scène artistique de Nabeul pour animer les soirées de Ramadan, cette édition sort de sa vocation locale en s’ouvrant vers des sonorités d’autres régions en vue d’offrir au public l’occasion de découvrir une plus grande diversité d’expressions artistiques mystiques. La soirée d’ouverture sera avec un spectacle de Kairouan «Rjel Sabra», création du Centre des arts dramatiques et scéniques de Kairouan. La clôture sera avec un spécialiste de musiques savantes, Khaled Ben Yahia, qui renoue avec «Tasnim», une création qu’il a montée en 2004, inspirée des rythmiques et l’esthétique du jazz contemporain.
La soirée du 25 mars sera avec «Edhkara» de Mohamed Beskri. «Ajrass El Ward» de Cheikh Hatem Ferchichi sera au rendez-vous dans la soirée du 27 mars. La soirée du 29 mars sera avec le spectacle «El Kobba» de Nizar Lachtar et celle du 31 mars sera avec Firas Hosni dans les airs de «Ness El Fokra». «Tajalli» ambitionne pour ses prochaines éditions de s’enrichir par des conférences scientifiques, de compétitions dans le genre «Inshad» et des ateliers de calligraphie arabe.
Exposition «Halfa» à la galerie Musk and Amber
Autour de la thématique «Héritage et modernité», la galerie Musk and Amber s’est lancée, depuis 2021, dans le mécénat en soutenant le Lions Club du lac pour la rénovation du restaurant de la cité universitaire de la région de Hammam El Chott.
En coordination avec ses collaborateurs, la galerie poursuit cette mission en mettant à l’honneur cette fois le savoir-faire artisanal du tressage de la halfa et ses richesses, dans la région de Kasserine. Grâce au soutien du projet Creative Tunisia mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), une collection d’objets en halfa intitulée Ifriqiya et dessinée par la créatrice Myriam Naili a pris forme au fur et à mesure du temps et des contraintes.
Les coulisses de ce travail avec les artisanes et toute l’équipe sont visibles grâce à une exposition de photos. La halfa a encore beaucoup de choses à nous offrir et à nous faire découvrir… fibre sauvage et vivace, hostile au premier abord et pourtant pleine de belles surprises, à l’image de cette région».
Exposition photographique «Voix Intimes»
Le jeudi 21 mars 2024 à 20h00, au Café Les Trois Points à Sousse, un événement sera organisé par Médecins du monde en Tunisie et l’Institut français de Tunisie (IFT) pour donner l’opportunité d’échanger et de débattre des questions liées à la santé et aux droits sexuels et reproductifs en Tunisie se basant sur des photos racontant des histoires personnelles et des moments de vie captés dans le cadre du projet Sehaty, mis en œuvre par Médecins du monde en Tunisie en partenariat avec Mourakiboun et Cideal, avec l’appui financier de l’Union européenne et en collaboration avec l’Institut français de Tunisie (IFT). La photographe Pauline Dupin aborde des sujets intimes en lien avec le droit à la santé et à la dignité. L’objectif de cette exposition est d’ouvrir un dialogue essentiel sur la santé et les droits sexuels et reproductifs en Tunisie, là où se mêlent traditions conservatrices et aspirations au changement. Cette exposition met la lumière sur des visages et des trajectoires de vie, elle donne la parole à celles et ceux qui n’ont pas de voix.