Le projet introduit également la création d’un Conseil suprême de l’eau, rattaché à la présidence du gouvernement. Objectif, conférer plus d’opportunités aux entités régionales pour débattre du dossier de l’eau au niveau des commissions régionales et optimiser la gestion et l’assainissement de l’eau potable.
Le projet de Code des eaux comprend un arsenal de mesures structurelles visant, notamment la création d’une instance d’ajustement structurel, ainsi que des décisions à caractère dissuasif assorties de sanctions contre les atteintes aux ressources d’eau qui peuvent aller jusqu’à la peine d’emprisonnement si nécessaire, selon le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.
En réponse à la question sur les grandes lignes du projet de Code des eaux, Gabouj a précisé, lors d’une déclaration, que le projet traité par un Conseil ministériel restreint sera bientôt porté devant le Conseil des ministres.
Le projet s’assigne pour objectif de mettre en place une instance d’ajustement du secteur de l’eau pour surveiller les utilisateurs et les structures et les inciter à améliorer la performance et la qualité des services en raison des défis qui s’imposent.
Le projet introduit également la création d’un Conseil suprême de l’eau, rattaché à la présidence du gouvernement. Objectif, conférer plus d’opportunités aux entités régionales pour débattre du dossier de l’eau au niveau des commissions régionales et optimiser la gestion et l’assainissement de l’eau potable.
Le responsable a souligné que le nouveau code a introduit la révision des infractions, surtout que les amendes actuellement imposées ne répondent pas à la gravité de la situation.
Gabouj a mis en valeur l’importance de créer une Agence de protection de l’eau publique ainsi que de bien gérer les phénomènes extrêmes, tels que les inondations et la sécheresse.
La tarification progressive pour lutter contre les gaspillages et assurer l’équilibre financier de la Sonede
Le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, Ridha Gabouj, a estimé que l’application de nouveaux tarifs de l’eau potable par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) s’inscrit dans le cadre d’un plan quinquennal visant à atteindre un équilibre des ressources hydrauliques. Une baisse des tarifs a engendré un gaspillage de l’eau, a-t-il fait remarquer.
Gabouj a précisé, dans une déclaration, que la décision relative à l’augmentation du tarif de consommation de l’eau potable a été prise dans le cadre d’un plan, mis en place, afin d’aider la Sonede à surmonter ses difficultés financières.
Une situation, a-t-il dit, qui a impacté négativement la réalisation des travaux d’entretien du réseau.
Le plan consiste en une augmentation annuelle de près de 150 millimes, a fait remarquer Gabouj, signalant que c’est la 4e augmentation effectuée.
La Sonede procèdera à une 5e et dernière augmentation, a encore ajouté Gabouj. Cette augmentation des tarifs de l’eau potable ne touche en aucun cas les catégories vulnérables, a fait observer le responsable, puisque le prix est resté inchangé à 200 millimes pour ces catégories à consommation réduite.
Le secrétaire d’Etat a rappelé que l’eau n’est pas coûteuse en Tunisie, ce qui explique le gaspillage irresponsable constaté de fait. En Algérie, le coût du m3 est estimé à près de 3 dollars, au Maroc, il peut atteindre même les 5 dollars, a encore comparé le responsable.
Il a appelé à cette occasion à rationaliser la consommation de l’eau, notant que la réalisation de 10% d’économie d’eau fournie par la Sonede, soit 680 millions de m3 par an, permettra au pays de gagner 68 millions de m3, outre l’économie pouvant être réalisée au niveau de l’eau d’irrigation.