Le cas de l’équipe de volley-ball de Bousalem est typiquement celui de ces clubs qui sont capables de tout faire avec le minimum de moyens.
Dans une précédente édition, nous avons soulevé les problèmes que provoque le manque de moyens financiers pour le fonctionnement d’une fédération ou d’un club. Et nous avons affirmé qu’indépendamment de l’argent, il y a l’aspect humain, les qualités des dirigeants et des joueurs, l’infrastructure, etc. qui sont parties prenantes dans ce fonctionnement.
Le cas de l’équipe de volley-ball de Bousalem est typiquement celui de ces clubs qui sont capables de tout faire avec le minimum de moyens. Champions d’Afrique en titre, ils s’étaient résignés à ne pas effectuer le déplacement au Caire pour défendre leur titre, en raison du coût que cela implique.
Il a fallu l’intervention du Président de la république, pour que les choses s’arrangent et que la Mouloudia de Bousalem prenne part à cette compétition où elle était particulièrement attendue.
Au fil de la compétition, l’équipe de Bousalem, pourtant amputée de quelques-uns de ses meilleurs éléments, s’est retrouvée en finale, finalement perdue devant Al Ahly qui jouait devant son public.
Résultat inespéré
Un résultat inespéré, une mission remplie avec cette deuxième place, au vu de tout ce qui a précédé et qui prouve, si besoin est, que même si l’argent contribue au bonheur, il n’est pas essentiel et que la volonté, le sens du sacrifice pour une cause, le dévouement aux couleurs, la solidarité de groupe et bien d’autres qualités sont aussi importants.
Indépendamment de cet aspect, Bousalem confirme qu’elle est devenue un véritable bastion du volley-ball national. Espérons que ce choix est bien celui du cœur et qu’il sera consolidé par le renforcement de l’infrastructure, la mise en place de centres de formation, pour les filles et les garçons pour que le fer soit battu à chaud et que le rayonnement porte sur toute la région. Autre souhait, celui d’éviter de voir l’apparition d’autres sections au sein de ce club, ce qui est de nature à provoquer une dispersion des moyens, alors qu’il est difficile d’assurer l’essentiel. Ce qu’ont enduré les sections de basket-ball et de handball de Nabeul et de Hammamet à la suite de la création d’une section de football, un sport budgétivore, devrait servir d’exemple.