Seuls les quinquagénaires se souviennent encore de l’état lamentable auquel était voué le lac de Tunis, jusqu’aux années quatre-vingt. Un véritable dépotoir de saleté, d’ordures et de gravats étouffait le lac, laissant répandre des odeurs nauséabondes aux alentours.
Puis, cet endroit a été converti en une zone urbaine où le luxe se plaît à merveille. Le lac a retrouvé, enfin, tout son sens environnemental et romantique. Le boulevard du Lac1 fait, en effet, le bonheur des familles qui s’y promènent, enivrées qu’elles sont par la beauté du lieu, la senteur marine ainsi que le soleil ô combien généreux. Les sportifs trouvent aussi leur compte sur le boulevard pour faire de la marche à pied, du vélo ou du footing. C’est là aussi que les enfants aiment tant courir, grignoter des chips et du popcorn.
Quant à ceux qui aspirent à plus de sérénité et de contemplation, c’est bel et bien en faisant le pédalo qu’ils se ressourcent, en émoussant le trop-plein de stress cumulé. Cela dit, le lac de Tunis devrait préserver sa splendeur, voire sa vocation d’anti-stress environnemental en évitant que le paysage soit enlaidi par tout élément grotesque.
Aussi, garantir la propreté du Lac, notamment dans les lieux les plus fréquentés, devrait-il être la devise. Des équipes environnementales, relevant des parties concernées ou encore des ONG spécialisées sont vivement appelées à veiller sur la propreté de ce joyau naturel, pour le bien de tous.
Visionner des ordures que la marée avait regroupées en un tas mouvant et flottant, comme en témoigne l’image prise samedi dernier au boulevard du Lac 1, à quelques dizaines de mètres du club de pédalo, désole et irrite. Parfois, un détail fait tout tomber à l’eau !