La visite inopinée, le mois de mars dernier, du Président de la République au dépôt ferroviaire Farhat Hached a permis de braquer les projecteurs sur le secteur du transport public qui continue de faire pâle figure malgré les efforts déployés pour le remettre sur pied.
Ce secteur, qui doit faire face aux nombreux défis qui l’attendent, ne semble pas, pour l’heure, disposer des moyens pour les relever. Il s’agit d’un vaste chantier qui nécessite une profonde restructuration englobant, pour tous les moyens de transport en commun (métro, bus, train…), les volets de l’infrastructure, du matériel roulant et des services proposés aux usagers qui n’ont cessé de se dégrader au fil des années. Les mesures et les initiatives qui ont été prises pour redresser le secteur au cours des dernières décennies ont du mal à occulter le calvaire quotidien des usagers pour lesquels le déplacement en bus ou métro s’apparente à un cauchemar, à cause des moyens de transport bondés, de l’inconfort des sièges, de la perturbation du trafic, du retard souvent observé par certaines dessertes qui soit n’arrivent pas à l’heure, soit ne s’arrêtent pas à la station où doivent descendre les usagers…
Bien qu’excédés par la piètre qualité des prestations et services offerts par ces moyens de transport collectifs, les usagers, étant sans voiture particulière, doivent tous les jours, à contrecœur, se déplacer en bus ou en métro pour vaquer à leurs occupations. Cette semaine, un nouvel épisode consternant survenu dans l’un de ces moyens de transport urbain témoigne de la déliquescence du secteur responsable de la souffrance des usagers.
Dans une vidéo relayée cette semaine sur les réseaux sociaux, on peut voir des femmes enjamber la vitre cassée du battant d’une rame de métro qui refuse de s’ouvrir pour entrer dans le véhicule ! Finira-t-on un jour par voir le bout du tunnel et renouer avec un secteur public, déjà trop essoufflé ?
