Accueil Sport L’équipe de Tunisie s’en sort bien : A quoi fallait-il s’attendre ?

L’équipe de Tunisie s’en sort bien : A quoi fallait-il s’attendre ?

 

Avec de pareils joueurs et un tel comportement collectif, il ne fallait pas s’attendre à un miracle.

Pas fameuse du tout la copie présentée par l’équipe de Tunisie, face à cette coriace formation équatorienne. Tout le monde en convient, mais c’est toujours avec cet esprit de suffisance et des arrière- pensées qui caractérisent le raisonnement de ceux qui essaient d’expliquer ces déconvenues qui biaisent bien des argumentations.

Comme d’habitude, nous partons toujours du principe que nous sommes meilleurs et que les autres font du surplace, n’ont aucun esprit de combativité et qu’ils sont largement à notre portée. Pourtant, nous savons bien que le football n’est plus ce qu’il était et que les meilleurs sont rapidement cueillis au vol par les grandes équipes européennes. Par voie de conséquence, les progrès sont beaucoup plus rapides, surtout au niveau de la technique collective qui a fait un bond extraordinaire, à même de métamorphoser le visage d’une formation que nous croyons connaître.

Ces heureux élus tirent leurs camarades vers le haut et en l’espace de quelques mois, nous nous retrouvons face à une formation plus soudée, qui occupe mieux le terrain et «sait» ce qu’elle a à faire. Et de un.

A quoi servent les latéraux dans le football moderne ? A être tout simplement les premiers attaquants. Pour remplacer Maâloul, on cherche, sur recommandation de l’entraîneur d’Al Ahly…, un ailier et non pas un défenseur.

Ces latéraux doivent sentir le moment de partir, armés au moins du minimum requis : un contrôle orienté en pleine course et en complément et non en principal, un dribble de dégagement pour centrer ou s’engouffrer dans la surface de réparation adverse. Qu’ont fait Mathlouthi et Abdi, à propos duquel on multiplie les éloges? Ils ont abusé du dribble, donné toutes les chances de repli à l’adversaire et n’ont réussi presque aucun centre utile, dangereux, exploitable. Et de deux.

Skhiri et Aïdouni méconnaissables

Le milieu de terrain a retrouvé Aïdoudi et Skhiri. Ces deux joueurs connaissent au sein de leurs clubs des chances différentes. L’un est remplaçant, l’autre est titulaire mais ce n’est pas celui que nous avons vu mercredi. Ce Skhiri-là, dans son équipe allemande, aurait été remplacé immédiatement. Repli lent, orientation du jeu  qui laisse à désirer, aucun sens de la solidarité avec le reste de l’équipe. Quant à Aïdoudi, que l’on avait surnommé «le lion» du milieu, il n’est plus que l’ombre du joueur que nous avons connu. Il n’a plus sa place et notre championnat pourrait fournir un très bon titulaire. Cela nous amène à une conclusion claire et nette : l’équipe de Tunisie n’a pas besoin de ce genre de joueurs qui considèrent qu’ils «rendent service» et qui viennent tout simplement parce qu’on les a convoqués. Et de trois.

Au niveau de l’encadrement technique de l’équipe, les deux techniciens, depuis la parution du communiqué convoquant les joueurs, en ont entendu des vertes et des pas mûres. De quoi introduire le doute, décourager et surtout déconnecter les joueurs et dégoûter les sélectionneurs qui se retrouvent assis entre deux chaises. D’ailleurs, qu’aurait fait le meilleur sélectionneur du monde avec ce qui a précédé comme constatations ? Il aurait tout simplement écarté ces «fonctionnaires» et donné la chance à ceux qui piaffent d’impatience pour relancer l’intérêt et insuffler un autre état d’esprit. Et de quatre.

Que reste-t-il ? Implorer le ciel pour qu’il nous offre un ricochet de balle ou un penalty.

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