Une accession est une belle façon de fêter quatre vingts ans d’existence.
La Jeunesse Sportive d’El Omrane est un club de Tunis fondée en 1943 dans le quartier d’El Omrane. Le reste, nous l’avons connu ce samedi : la JSO est en Ligue 1 !
C’est en 1943, juste avant la fin de la Deuxième guerre mondiale, que décision a été prise de lancer la JSO par les cinq familles qui ont été à la base de la création de la cité d’El Omrane, à la lisière du Jebal Lahmar et du Belvédère. Ils ont en effet appris qu’à Franceville, une cité strictement française où les Tunisiens n’avaient pas le droit de roder, on s’apprêtait à lancer une association sportive. En dépit des moyens qui manquaient terriblement, les gens trouvaient à peine de quoi manger, cela a été fait.
La Cité d’El Omrane était devenue un lieu de ralliement de nombreux nationalistes. On y trouvait tous ceux qui luttaient dans la clandestinité. La JSO végétait mais elle a eu le mérite d’exister. Au lendemain de l’indépendance, les choses commencèrent à bouger. La JSO a enfanté de grands joueurs. Mais…elle vit surgir un sérieux concurrent : l’avènement du Stade Tunisien qui était entraîné par un grand Monsieur : feu Rachid Turki.
Ce grand technicien, sous l’égide duquel s’est illustrée l’équipe stadiste, surtout en coupe d’Afrique du Nord, passait des heures à regarder et à observer les matchs sans fin qui se déroulaient sur deux terrains. Il y piquait les meilleurs jeunes. Les frères Kerrit, Moncef Ajel et bien d’autres prirent le chemin du Stade Tunisien., D’autres prirent le chemin du Club Africain tels que Ayari, Ghommidh, Moussa et bien d’autres.
Des années d’attente
La JSO était condamnée à vivoter avec ce qui restait, sous la houlette de feu Noureddine Bahri et d’autres membres de sa famille, ses fils, qui ont eu le mérite de maintenir cette association en vie. Slahedine Baly, qui était président de le la FT Boxe, lança une section de boxe. En 1961/62 une section de handball vit le jour. La JSO a eu la chance d’être parrainée par la «Sothap », une société qui a mis a sa disposition beaucoup de moyens. En raison de la mauvaise gestion, cette chance n’a pas été saisie et il a fallu attendre, des années dans l’ombre, l’arrivée de Tarak Hamza qui a complètement métamorphosé la gestion pour permettre à cette équipe de relever les défis. Il eut le mérite d’instaurer une bonne gouvernance, tout en procédant à des recrutements ciblés et bien étudiés.
Une accession est une belle façon de fêter quatre vingt ans d’existence.