Après des efforts gigantesques déployés par les institutions de l’Etat et à leur tête le ministère de l’Education, par les familles et par les candidats, la session principale du baccalauréat s’est bien déroulée. On peut même avancer que cet examen national est en train de retrouver son prestige d’antan. Les tentatives de fraude qui ont failli entacher le tableau, non seulement, elles sont en baisse, de plus, leur impact négatif sur le déroulement des épreuves a été largement circonscrit.
A présent, c’est le temps des moissons, avec ses têtes de liste dans chaque région. Des lauréats brillants, aux moyennes spectaculaires, frôlant les 20/20. Des candidats aux parcours exceptionnels et aux grandes ambitions légitimes. C’est un sentiment de fierté que nous partageons avec leurs familles et leurs enseignants. N’oublions cependant pas les ajournés, ce n’est que partie remise, espérons pour eux.
Nous pouvons maintenant être fiers qu’en Tunisie, de jeunes prévenus ont passé leur bac. Une manière de leur dire; en payant votre dette à la société, l’Etat vous offre une deuxième chance. Vous n’êtes pas condamnés à vie.
L’Etat a pris en main les enfants en situation de vulnérabilité, intégrés dans les centres et les villages. Une autre manière de leur dire aussi ; main dans la main, nous vaincrons cette satanée fatalité sociale qui veut reléguer les enfants de la Tunisie, pupilles de la nation, en citoyens de seconde zone.
Cette allégresse, enfin, qui vient couronner le travail d’une année et le sentiment du devoir accompli est contagieuse. Même les familles qui n’ont pas de candidats à passer le bac sont heureuses d’entendre les youyous et de ressentir cette joie expansive de la jeunesse tunisienne qui anime les villes, les villages et les cités, traversant le pays de part en part.
Ces résultats devraient préfigurer un pacte que les Tunisiens devraient sceller avec le travail, avec la discipline et le mérite. Il n’y pas d’autres voies possibles pour le développement d’une nation et pour assurer sa gloire. Un dernier mot à ceux qui se prédestinent à faire des études brillantes à l’étranger: n’oubliez pas la Tunisie, votre pays.