La troisième édition du «Tunisia Africa business meetings», organisée par le Centre de promotion des exportations (Cepex), a été inaugurée le 2 juillet 2024 à Tunis. Plus de 300 entreprises tunisiennes et africaines y ont participé, visant à renforcer l’exportation vers les marchés d’Afrique subsaharienne. Dans ce contexte, Jean-Felix Ouanfio, directeur général de la Centrafricaine des partenaires en construction, explique la synergie de complémentarité qui doit exister entre la Tunisie et les autres pays du continent africain.
La troisième édition de Tunisia Africa Business Meetings, qui s’est déroulée sur deux journées, a été une coordination entre le ministère du Commerce et du Développement des exportations, l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ) et le programme «Arab-Africa Trade Bridges» (Aatb) de la Société internationale islamique de financement du commerce (Itfc).
Cette manifestation a offert une opportunité exceptionnelle aux entreprises tunisiennes de rencontrer un grand nombre de partenaires africains. Elle a aussi été une occasion unique pour les principaux acteurs économiques des pays de l’Afrique subsaharienne de découvrir les meilleurs produits, biens et services disponibles en Tunisie.
Les défis des entreprises de BTP
Dans ce contexte, Jean-Felix Ouanfio, directeur général de la Centrafricaine des partenaires en construction (CPC), a mentionné : «Nous intervenons dans le domaine des travaux publics, bâtiment, aménagement foncier et hôtellerie. Notre projet phare qui vient d’être signé est la convention avec le gouvernement centrafricain pour la création d’une ville satellite dénommée «Ecocité Bangui» à proximité de port sec, pk 26, route de Boali qui s’étend sur 4.600 ha. Ce projet va générer 300.000 emplois en 10 ans et fera travailler 700 entreprises nationales, mais aussi, étrangères. A mon avis, les défis des entreprises de BTP en Centrafrique sont nombreux. Nous pouvons citer, entre autres : l’insuffisance de financement, le manque de main-d’œuvre qualifiée, la rareté des marchés qui ne dépendent que de l’Etat et des partenaires financiers extérieurs. En effet, la CPC, qui a été créée il y a plus de 3 ans et en association avec les autres entreprises du secteur des BTS au sein de la fédération des acteurs du secteur BTP, participe à la relance de l’économie par la création et la distribution des richesses par les multiples emplois créés en vue de participer à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des Centrafricains. Dans le cadre de ce partenariat, l’Etat a défini un cadre institutionnel et juridique pour un PPP et pour la mise en œuvre de tous les projets de développement dans tous les domaines d’activités. Les groupes d’entreprise peuvent être créés parmi les entreprises nationales ou étrangères pour la réalisation de tout type de projet. Les entreprises du secteur des BTS, tant centrafricaines ou tunisiennes, poursuivent un même but : le développement socioéconomique de leurs pays respectifs et du continent africain que nous partageons. Cependant, les entreprises tunisiennes sont en avance sur les entreprises centrafricaines. C’est pourquoi, en prenant conscience de cet avantage, le gouvernement tunisien, à travers les ministères du Commerce et de l’Industrie, a mis en place un cadre d’échange pour permettre aux entreprises centrafricaines de bénéficier du savoir-faire des entreprises tunisiennes afin de les aider à rattraper leur retard. La base de l’entraide entre la RCA et la Tunisie est déjà mise en place, à travers le Cepex sous tutelle du ministère du Commerce tunisien».
Jean-Felix Ouanfio a, d’autre part, ajouté qu’un premier contact a déjà été pris à travers sa présence à la 3e édition du Tabm. «Je serai fidèle auprès du ministère du Commerce centrafricain pour le renforcement des échanges et de coopération entre nos Etats pour le développement du secteur de la construction. L’avenir du secteur de la construction en Centrafrique est prometteur. Tout est à construire avec un déficit de 1 million de logements en 60 ans d’indépendance. Ces obstacles à la relance de l’économie de la Centrafrique constituent pour nous, entrepreneurs centrafricains ou africains, une opportunité de faire des affaires, tout est à construire en Centrafrique. Je remercie le gouvernement tunisien à travers les ministères du Commerce et de l’Industrie, le Cepex qui nous a fait convaincre que le développement de l’Afrique ne peut se faire que dans le cadre d’une synergie entre tous les acteurs. Je demande par la même occasion aux entreprises tunisiennes, tous secteurs confondus, et principalement ceux œuvrant dans le domaine de la construction, de venir investir massivement en Centrafrique».