Un fait pour le moins surprenant et consternant a montré que la mécanique bien huilée de la correction des examens nationaux peut s’enrayer à tout moment : quatre candidats ayant passé les examens du baccalauréat et qui ont été recalés à la session de contrôle ont appris, à la dernière minute, qu’une erreur était survenue lors de la correction de leurs copies d’examens et que les notes qu’ils ont obtenues n’étaient pas les leurs.
Trois bacheliers et un quatrième !
Il semblerait que ces copies, ne correspondant pas aux bordereaux sur lesquels figurent le code confidentiel de chacun, ont été malencontreusement échangées avec celles d’autres candidats, lors des opérations de collecte et de remise des copies aux correcteurs par les agents chargés de cette tâche.
Il a fallu que trois de ces bacheliers originaires du même lycée (lycée secondaire de Karkar gouvernorat de Mahdia) et jugeant qu’ils ont été mal notés, contestent leurs notes et déposent un recours pour que la démarche administrative de vérification soit rapidement enclenchée et qu’ils soient rétablis dans leurs droits. La commission qui s’est chargée de la vérification des notes s’est rendue compte également qu’un quatrième candidat a été victime d’une erreur de notation et qu’il a été lésé à l’instar de ses camarades du même établissement.
Doute sur la crédibilité des corrections
N’eût été la vérification des notes à la demande des bacheliers, les conséquences de cette erreur auraient pu être plus graves, voire désastreuses à plus d’un titre. En plus de l’impact mental sur ces derniers, celle-ci, si elle n’avait pas été gérée à temps, aurait totalement chamboulé leurs objectifs et faussé leur parcours universitaire, en réduisant drastiquement le choix des filières qu’ils auraient pu effectuer pour leur orientation.
Des mesures ont été, certes, prises par le ministère de l’Education (limogeage de la déléguée régionale à l’éducation à Sousse et des chefs des centres de collecte des notes et des épreuves écrites à Sousse…), mais elles n’arrivent pas à atténuer l’impact d’une telle erreur qui a non seulement entaché la crédibilité du système de correction des examens nationaux mais soulevé, par ailleurs, le doute chez certains candidats qui craignent eux aussi d’avoir été victimes d’une erreur de notation.