Un titre, c’est bien, une direction organisée, efficace, possédant une conception prospective de ce que représente une association sportive, c’est encore mieux.
Il nous a été donné d’apprendre que les clubs, sous le coup d’une sanction de la Fifa, ont commencé à payer ce qu’ils doivent à leurs créanciers. Le total, sans compter tout ce qui a été payé auparavant, représente un joli magot qui s’en va en fumée.
Malheureusement, à l’heure des comptes, lors des assemblées générales, tout le monde se soucie des résultats, des titres, des «enfants» du club qui doivent être ménagés et reconduits pour la prochaine saison, etc. L’aspect gestion des deniers du club est complètement escamoté, les choix douteux et coûteux passés sous silence, les pertes subies oubliées et enterrées, les réclamations et les reproches, en cas de titres remportés, ne sont plus que de accidents de l’histoire.
Si l’on cherche la bonne gouvernance, il faudrait revenir. Un titre, c’est bien, une direction organisée, efficace, possédant une conception prospective de ce que représente une association sportive, c’est encore mieux.
Ces millions, souvent en devises sonnantes et trébuchantes, sont peut-être faciles à encaisser auprès d’un sponsor, mais la façon de les utiliser ne l’est pas. Personne n’a soufflé mot à propos de ceux qui, découragés, ont fermé le robinet et sont partis. Alors que l’on se dispute ces marques, dans le monde entier, nos clubs trouvent le moyen de les dégouter.
Gestion au pif
Et c’est encore une fois cette gestion au pif qui en est la cause. Les sponsors, ailleurs, portent à bout de bras les clubs qu’ils soutiennent. Et ceux qui partent donnent à réfléchir à ceux qui auraient l’intention d’investir. Les problèmes de mauvaise gestion ont conduit quelques-uns au-devant des tribunaux.
La belle affaire. Le club, l’association demeure sur un échec qui souvent coûte cher.
Nous avons assisté à une certaine époque, à une assemblée générale d’un club, dirigée par un ministre en exercice (c’était possible en ces temps-là). Le budget avait atteint des proportions records.
«Je suis en mesure de vous assurer deux fois plus d’argent, mais après moi que feriez-vous ?». Des mots qui valent encore leur pesant d’or, alors que cette gestion à la belle franquette est encore en vigueur. A croire que la seule chose que le sport professionnel nous a apprise est d’établir une licence pour engager le club dans des voies sans issues.