La liste des jeunes engagés peut cacher une autre liste de joueurs poids lourd que le club va engager très bientôt.
Abdelaziz Makhloufi , fidèle à l’engagement de l’une de ses fortes promesses électorales quand il s’est présenté comme candidat à la présidence du CSS , a entamé son grand projet de faire revenir le club en première ligne à partir de la saison 2024/2025. La troisième place obtenue au terme de la saison passée et la qualification à la Coupe de la CAF ont été la première pierre de ce vaste chantier de rénovation et de restructuration promises.
Les premiers indices de la stratégie future
Tout est allé ensuite très vite. Un nouveau staff technique à deux têtes a été mis en place avec l’engagement du Portugais Alexander Santos comme premier entraîneur et de Mohamed Slim Ben Othman comme directeur sportif. Ce dernier, avec plus de quatre années d’expérience dans la Fédération tunisienne de football avec les équipes nationales , apparaît comme le maillon fort et l’homme- clé de l’équipe qui va mettre les grandes orientations des ce projet ambitieux. Son empreinte est déjà visible dans les choix de nouveaux joueurs qui vont étoffer et enrichir un effectif appelé à jouer sur deux fronts: les compétions nationales et les sorties africaines. Comme en témoignent les quatre parmi les cinq premiers arrivants, à savoir l’atout jeunesse. Après l’attaquant ivoirien Fabien Winley, né en 2002 (retour de prêt de l’USTataouine ), le premier joueur à avoir été engagé est l’arrière gauche de l’équipe nationale Espoirs Rayan Nasraoui (natif 2003). Le deuxième choix s’est porté sur l’arrière droit de moins de 20 ans (né en 2005), le Franco-Tunisien de l’équipe de Strasbourg Gianni D’Angelo. La troisième opération recrutement réussie dans ce cap sur les jeunes, la plus brillante sans doute, est celle du transfert à titre de prêt pour un an avec une clause d’achat et transfert définitif pour 1 million de dollars la saison prochaine de l’attaquant d’Al- Ahly, Mahamed Dhaoui , alias Cristo , né lui aussi en 2003. Seul l’ex-défenseur central du CSHL Firas Sekkouhi ( né en 1998), qui a signé un contrat de deux saisons en tant que joueur libre, a dérogé pour le moment à cette stratégie de départ. Il est le seul de ces nouveaux recrutés nés avant 2003 à être pris en compte dans le quota des dix ( 10 ) joueurs seniors venant d’autres clubs autorisés cette saison ( le renouvellement de contrats arrivant à échéance de joueurs ayant évolué la saison dernière avec le club n’est pas considéré comme transfert et n’entre pas dans le décompte de la liste des 10). Ce qui veut dire que le CSS a encore neuf (09) places pour des joueurs poids-lourds en âge et en expérience. Après la levée de l’interdiction de recrutement, les tractations gardées secrètes vont enfin être dévoilées. Doit-on s’attendre à des recrues chocs pour une équipe qui, même si elle semble avoir opté pour la carte jeunes, a grand besoin de joueurs cadres artisans des titres avec lesquels les Sfaxiens sont désireux de renouer au plus vite ? Le fait d’avoir laissé filer l’occasion de faire revenir au bercail de grands joueurs d’animation offensive et de finition comme Walid Karoui, Aymen Harzi (engagé par l’USM) ou Firas Chaouat, qui auraient pu être une solution toute prête pour rebâtir le grand compartiment offensif d’antan, a engendré un sentiment de regret chez les fans des Noir et Blanc. Surtout qu’avec le transfert de Alâa Ghram qui a rapporté six milliards, Abdelaziz Makhloufi n’a plus peur de foncer beaucoup plus en avant et de mettre le grand paquet.