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Maghreb — Un Conseil de Partenariat Tripartite : Vers une intégration économique régionale

La création d’un conseil de partenariat avec la Tunisie et la Libye marque une nouvelle ère de coopération économique au Maghreb. Ce rapprochement promet des opportunités d’investissement accrues et une intégration régionale renforcée.

L’Algérie a franchi un cap majeur en rejoignant la catégorie des pays à revenu intermédiaire supérieur, une performance saluée par la Banque mondiale dans un rapport récent. Cette progression, fruit d’une modernisation économique et d’une résilience accrue, se traduit par une croissance de 4,1% en 2023. La réévaluation du PIB, intégrant mieux l’économie informelle, offre désormais une image plus fidèle du développement économique du pays. Parallèlement, l’Algérie se distingue par ses efforts environnementaux, notamment dans la réduction du torchage de gaz, confirmant son engagement envers un développement durable. Ces avancées positionnent le pays comme un leader régional, capable d’entraîner ses voisins dans une dynamique de croissance partagée. Dans ce cadre, le ministre algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a annoncé la création d’un conseil de partenariat unissant le Conseil du renouveau économique algérien, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et l’Union générale libyenne des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture. Cette initiative vise à stimuler les investissements et à intensifier les échanges commerciaux entre les trois nations.

Ce mécanisme innovant prévoit l’organisation de rencontres d’affaires régulières, l’harmonisation des procédures pour faciliter les échanges commerciaux et monétaires, ainsi que la création d’une base de données commune. L’ambition est claire : accélérer la mise en place de zones de libre-échange et développer des zones industrielles intelligentes dans les régions frontalières, ouvrant ainsi la voie à une plus grande intégration des marchés algérien, tunisien et libyen.

Réforme de la TVA au Maroc : Appuyer les prestations de services

Instauré ce 1er juillet 2024, le régime de retenue à la source en matière de TVA est une nouvelle disposition fiscale consacrée dans la Loi de finances (LF) 2024. Il vise à inciter les opérateurs économiques à se conformer à leurs obligations déclaratives de TVA auprès de la Direction générale des impôts (DGI). En ouvrant la brèche pour réformer le système fiscal, et après avoir tenu les Assises de la fiscalité pour la première fois en 2019, la réforme a d’abord porté sur l’Impôt sur les sociétés (IS) en 2023, et sur le chantier de la TVA une année plus tard. Il s’agit de la plus contraignante des mesures que le Royaume ait jamais connue. S’appliquant à certaines opérations commerciales ainsi qu’à des prestations de services, cette disposition «est plus que nécessaire d’autant que la déperdition des recettes de TVA est de plus en plus conséquente», rappelle une source au sein de la DGI. Les factures fictives et les entreprises «zombies» portent d’énormes pertes aux caisses de l’Etat et à l’économie marocaine. «Les pertes s’élèvent à plusieurs milliards de dirhams» avait, dans ce sens, déclaré Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances. Le 30 juin 2024 été la dernière date pour réaliser des opérations sans l’obligation de présenter un quelconque document. Aujourd’hui, les fournisseurs de biens d’équipement, les sociétés de travaux et les prestataires de services sont désormais obligés d’exhiber une attestation de régularité fiscale à leurs clients. Dans le cas où ils auraient une ardoise fiscale, la mesure de la retenue à la source en matière de TVA sera appliquée à la facture qui fait l’objet de l’opération commerciale.

la Banque centrale chinoise abaisse deux taux directeurs : Pour stimuler la croissance

La Banque centrale chinoise vient de réduire deux taux d’intérêt de référence, dans l’espoir de stimuler la croissance chancelante de la deuxième économie mondiale, après une série d’indicateurs économiques décevants : crise inédite du secteur immobilier, consommation toujours faible, taux de chômage élevé chez les jeunes et commerce extérieur menacé par les tensions avec Washington et l’Union européenne.

La décision sur les taux, anticipée par certains économistes, est censée encourager les banques commerciales à accorder davantage de crédits et à des taux plus avantageux et soutenir ainsi l’activité. Le LPR à un an, référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages, a été réduit de 3,45% à 3,35%, après une précédente baisse en août 2023. Le taux à cinq ans, référence pour les prêts hypothécaires, a été abaissé de 3,95% à 3,85%. Pour ce taux, il s’agit de sa deuxième réduction cette année après celle de février. Au deuxième trimestre, la croissance économique s’est fortement tassée sur un an (+4,7%), selon des chiffres officiels, un rythme en deçà des attentes et de celui du premier trimestre (+5,3%). Selon le gouvernement central, les collectivités locales chinoises sont confrontées à une dette colossale de 5.600 milliards de dollars, ce qui suscite des inquiétudes quant à la stabilité financière globale du pays.

Automobile : Les Russes misent sur les implantations en Afrique

Les sanctions pratiquées par les Etats-Unis et l’Europe qui ont découlé de la guerre Russie-Ukraine ont poussé la Russie à chercher à consolider ses relations économiques avec les autres pôles économiques mondiaux, notamment l’Asie et ses géants (Chine et Inde) et le continent africain. Dans cette optique, Moscou cherche à développer ses courants d’affaires et ses investissements en Afrique. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les projets d’implantation du constructeur russe «Lada» sur le continent. Dernier en date, l’annonce de la signature d’un accord de partenariat entre le groupe russe «AvtoVAZ» et la société égyptienne «GV Investment» qui se traduira par la production de voitures «Lada» en Egypte. Selon l’accord, entre 50.000 et 70.000 unités seront produites annuellement par l’usine en construction dans la ville de Tarboul. Le lancement de la production est annoncé courant 2025. Ces constructeurs ciblent aussi d’autres pays africains dont l’Algérie et le Nigeria. Il faut dire qu’avec une demande annuelle moyenne de 2,4 millions de voitures particulières et de 300.000 véhicules utilitaires, satisfaite principalement par les importations de véhicules d’occasion, le marché automobile africain offre d’importantes opportunités aux constructeurs automobiles mondiaux et les Russes ne comptent pas rater cette opportunité.

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