Alors que les familles tunisiennes se démènent pour affronter les dépenses de la rentrée scolaire, les deux syndicats de l’enseignement s’apprêtent à mettre leurs menaces à exécution.
En effet, la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) et celle de l’enseignement de base (Fgeb) ont annoncé qu’elles organiseraient des mouvements pour marquer leur colère et leur réprobation de la démarche unilatérale du ministère de l’Education.
Lors de la tenue de la commission administrative le 12 août dernier, la Fges a publié un communiqué fustigeant les mesures prises par le ministère sans sa consultation ou sa participation à leur élaboration.
Parmi les principaux griefs, la Fges déplore le «climat de tension» qui prévaut en raison de l’absence de dialogue et les menaces qui pèseraient , selon elle, sur les libertés syndicales. Ce syndicat souligne, d’un autre côté, la détérioration du pouvoir d’achat et la prolifération du phénomène des emplois précaires. D’autres points ont figuré dans le communiqué à l’instar de la non-application des accords conclus et le “revirement” des autorités dans la mise en œuvre des clauses de l’accord du 25 avril 2024.
En fait, le communiqué évoque une quinzaine de points litigieux. A ce titre, la Fges exige un retour au dialogue avec l’autorité de tutelle, l’application de tous les accords convenus entre les deux parties, le retrait de la circulaire destinée à faciliter la mission des inspecteurs ainsi que d’autres questions restées en suspens.
Aussi, les structures syndicales ont-elles décidé un certain nombre de mesures pour défendre le statut de l’enseignant et sa dignité. Comme il a été annoncé, il y aura des rassemblements devant les commissariats régionaux à l’éducation. Un calendrier a déjà été fixé. Cela se passe avec la bénédiction de la Centrale syndicale qui a réitéré dans un communiqué en date du 20 août son soutien total à tous les mouvements et à toutes les revendications des enseignants. Et, en particulier le droit syndical.
En coordination entre la Fges et la Fgeb, il y aura, donc, des rassemblements et des sit-in qui commenceront le lundi 26 août pour les gouvernorats de Sfax, La Manouba et Béja. Le 27 août ce sera au tour de Gafsa, Le Kef et Monastir, le 28 Kasserine, Siliana et Zaghouan, le 29 Mahdia, Jendouba et Kébili, le lundi 2 septembre Kairouan, Tozeur et Ben Arous, le 3 septembre Gabès, Tunis et Sousse, le 4 Sidi Bouzid, Bizerte et Tataouine. La dernière journée régionale est prévue à l’Ariana, Médenine et Nabeul.
Pour couronner le tout, les deux syndicats organiseront un rassemblement national devant le ministère de l’Education, le mercredi 11 septembre.
Quant à la journée du 14 septembre (rentrée des enseignants), la réunion d’information sera transformée en réunion syndicale.
Une journée de grève est programmée pour une date qui sera fixée ultérieurement. En outre, les deux syndicats maintiennent les travaux de leurs commissions administratives ouverts.