A Paris, la championne mondiale et paralympique, Raoua Tlili, a dominé sa catégorie, F41, en remportant les épreuves du lancer de poids puis du disque. C’est sans doute la meilleure performance tunisienne aux Jeux de Paris. Ses camarades n’ont pas démérité également.
Fidèles à leur réputation, nos athlètes paralympiques ont excellé lors de la dernière édition des Jeux paralympiques qui s’est clôturée dimanche à Paris. Une bonne moisson, comme à leur habitude, qui s’est élevée cette fois-ci à 11 médailles : 5 or, 3 argent et 3 bronze.
La Tunisie a été représentée lors de ces jeux par une forte délégation de 25 athlètes. Un groupe hétérogène composé de porte-drapeaux classiques du handisport tunisien, tels que Raoua Tlili et Walid Ktila, mais aussi de jeunes qui s’apprêtent à prendre la relève et dont certains ont brillé sous le ciel de Paris, à l’instar d’Amen Allah Tissaoui et Wajdi Boukhili.
Elle n’a pas encore dit son dernier mot !
Raoua Tlili est à l’apogée de sa carrière. Chose qu’elle vient de confirmer à Paris où elle s’est intronisée reine du lancer de sa catégorie F41. Elle a, d’abord, remporté la médaille d’or au lancer de poids avant de s’adjuger une deuxième breloque en or également au lancer du disque battant par là même son propre record mondial et paralympique en réussissant un jet de 36.55 m.
A 34 ans, Raoua Tlili n’a pas encore dit son dernier mot. Elle est en mesure de briller pour un autre cycle paralympique.
Walid Ktila : la retraite ?
Si Raoua Tlili a réussi ses deux épreuves aux derniers Jeux paralympiques, cela n’a pas été le cas du champion mondial et paralympique Walid Ktila qui s’est contenté d’une médaille d’argent après avoir terminé deuxième de la finale de l’épreuve du 100 m (T34) sur fauteuil roulant. Il a raté la deuxième épreuve, celle du 800 m sur fauteuil roulant (T34) en terminant à la 5e place. Ceci sachant qu’il n’a pu profiter de son nouveau matériel acquis en retard, et a dû rouler avec l’ancien matériel usé par les compétitions et distancé par celui de la concurrence. Est-ce le signal de la retraite pour Walid Ktila ? Doit-il songer à s’arrêter là, lui qui, à 39 ans, ambitionne de disputer un autre cycle paralympique avant de mettre fin à sa carrière de sportif de haut niveau ?
Il faut savoir que la volonté de continuer est une chose et avoir l’aptitude de garder le même niveau de performances en est une autre. A Walid Ktila de savoir se retirer au bon timing.
Premières médailles paralympiques
A Paris, de jeunes athlètes tunisiens ont découvert la joie de monter sur un podium paralympique. Parmi eux, Amen Allah Tissaoui, 19 ans, qui a remporté ses deux premières médailles paralympiques: l’or au 1.500 m T38 et le bronze au 400 m T37. Il y a aussi Wajdi Boukhili, 25 ans, qui s’est adjugé une médaille d’or après avoir remporté le marathon hommes (T12) parcouru en 2 22 05. Une belle apothéose pour la participation tunisienne aux Jeux paralympiques Paris 2024.
Amen Allah Tissaoui et Wajdi Boukhili : voilà des noms à retenir et qui promettent un avenir radieux pour le handisport tunisien. Sans oublier Rouay Jebali, médaillé d’argent aux 1.500 m T13 et détenteur de bronze au 400 m T12.
On ne peut, certes, citer tous les athlètes qui ont brillé aux derniers Jeux paralympiques de Paris. Ils sont si nombreux et si brillants. Ils méritent en tout cas de l’encadrement en permanence et beaucoup de soutien. Le meilleur investissement qu’on peut faire sur des sportifs de très haut niveau qui ont toujours porté haut les couleurs nationales. Le plus important, c’est qu’ils ont fait de leur handicap la source de leur inspiration et de leur force.