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Vie associative | Le bon grain et l’ivraie…

 

La profusion d’associations qui caractérise la période d’après le 14 janvier 2011 et qui ne sont pas loin d’atteindre le nombre de 20.000 n’est pas nécessairement synonyme de mobilisation massive au service d’actions d’utilité publique dans presque tous les domaines. Bien loin de là. On sait aujourd’hui qu’un grand nombre d’entre elles, pour ne pas dire le plus grand nombre, ont été le fruit très éphémère d’initiatives fantaisistes qui manquaient de consistance et de moyens  et étaient animées par des promoteurs peu sérieux, d’où l’absence de souffle et l’avortement de projets pour ainsi dire mort-nés. D’autres, par contre, assurément moins nombreuses, mais dotées de ressources considérables et d’un personnel étoffé et efficace, étaient destinées à masquer des menées moins avouables au profit d’acteurs occultes, tunisiens et étrangers, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur pour peser sur le cours des événements chez nous.

Mais dans cet agrégat considérable, des initiatives promues par des acteurs engagés dans des causes diverses auxquelles ils ont décidé de se vouer corps et âme pour servir les intérêts de la communauté. Et leur action a porté des fruits dès leur mise en œuvre ou sur des délais plus prolongés. Il nous est aujourd’hui loisible d’en apprécier les résultats et de juger la portée de leurs interventions. En farfouillant dans les archives, nous avons rencontré l’exemple de l’association Al-Irada fondée en 2015 et basée à Tozeur. Celle-ci se fait connaître comme étant « une  association qui a pour mission le développement de la région oasienne et la réalisation de projets intégrés pour améliorer les conditions de vie des populations locales ».

Un circuit géo-touristique écologique

Selon ses animateurs, « l’association tient régulièrement des réunions avec les acteurs de la société civile et la collectivité locale, afin de développer leurs activités dans la région et de sensibiliser les citoyens à la protection de l’environnement. Les locaux sont très impliqués dans le travail associatif et le développement de parcours touristiques leur sera bénéfique sur le moyen-long terme.

Parmi les premières réalisations de cette association, la mise en place d’un circuit géo-touristique qui respecte les équilibres environnementaux de la région et permet de réduire les effets du changement climatique. En effet, ce circuit contribue à l’amélioration des conditions de travail et de vie des propriétaires des aires de repos installées tout le  long de la route du Chott El-Jérid, car il leur permet de réaliser plus de ventes : «Les propriétaires des relais touristiques et de jeunes diplômés ont bénéficié de revenus et caléchiers et vendeurs locaux ont bénéficié d’aides financières».

« Nous impliquons les femmes et jeunes dans les initiatives de conservation des traditions et savoir-faire artisanaux liés aux dattes et aux sous-produits dattiers et proposons des solutions pratiques pour valoriser les sous-produits de divers cultivars de manière à inciter les agriculteurs à les replanter dans leurs parcelles », expliquent les membres de l’association.

Tel est l’échantillon d’actions menées par l’Association Al-Irada que nous avons tenu à présenter à nos lecteurs, en attendant de nous faire l’écho d’initiatives plus récentes sur cette voie. Entre- temps, nous continuerons à aller à la rencontre d’autres acteurs de la société civile de notre pays.

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