Kaïs Bédoui, restaurateur tunisien, se voit décerner la récompense de «la plus belle vitrine parisienne», malgré une rude concurrence.
La France a formidablement réussi l’organisation des Jeux olympiques Paris 2024. C’est l’avis unanime de tous ceux qui ont, sur place ou devant la télé, vécu cet événement planétaire. Après avoir savouré, dans l’euphorie, les délices de cette réussite et des éloges étrangers qui pleuvaient de partout sur l’Hexagone, les Français ont maintenant une pensée pour tous ceux qui y ont contribué de près ou de loin. C’est dans ce cadre que la mairie de la ville parisienne de Saint Quen-Sur-Seine a honoré récemment les lauréats du « Concours des plus belles vitrines des JO». Un concours lancé avant le démarrage des Olympiades, et enregistré la participation des propriétaires de magasins, restaurants et cafés de la commune, ce qui a donné lieu à une rude mais saine concurrence. L’objectif étant de mettre en relief des décorations créatives et inspirées de l’esprit olympique et de ses nobles valeurs.
Le savoir-faire tunisien plébiscité
Bonne nouvelle : c’est finalement à un Tunisien, donc à la Tunisie qu’a été décerné le premier prix du concours. Le mérite de ce sacre revient à notre TRE, Kaïs Bédoui dont l’enseigne intitulée «Pino non ama pinsa» a été plébiscitée par le jury «pour son originalité, sa beauté et les vertus sacrées du sport qu’elle symbolise». Des médias français n’ont pas, à leur tour, tari d’éloge sur ce choix, évoquant « la consécration du génie tunisien».
Contacté par La Presse, l’heureux lauréat a exprimé, d’un ton teinté d’émotion, «une immense satisfaction qui me comble de fierté, s’agissant d’un prix qui dépasse ma personne pour rejaillir sur mon pays, car, dans ma conviction, rien n’est plus noble que de servir sa patrie là où on se trouve.» Auparavant restaurateur de renom à Tunis où sa boîte ne désemplissait pas, M Bédoui, licencié en hautes études commerciales et ex-handballeur et président de section au Club Africain, a vu grand et en exportant son talent et son savoir-faire loin des frontières. « Après la ville marocaine de Tanger, raconte-t-il, j’ai décidé, l’année dernière, de conquérir la France, et c’est maintenant, Dieu merci, chose faite.»
L’appétit venant en mangeant, c’est dans la région parisienne huppée de Saint Quen-Sur-Seine qu’il pose ses valises. Le restaurant qu’il ouvrira plus tard n’a pas mis beaucoup de temps pour drainer la grande foule de consommateurs où se côtoient clients tunisiens, français et touristes étrangers.
Marié et père de deux enfants, Kaïs Bédoui, reconnaissant, a tenu à la fin de l’entretien à remercier les organisateurs du concours, promettant d’aller encore de l’avant pour continuer à faire honneur à son pays.