«L’intelligence artificielle peut jouer un rôle central en apportant des solutions innovantes pour optimiser les processus, réduire les coûts et ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi. Prenons l’exemple de l’agriculture, secteur vital en Tunisie», c’est ce qu’a déclaré Jérôme Ribeiro, président-fondateur de «Human AI», en mettant le doigt sur l’opportunité unique qu’offre l’IA pour relever les défis économiques, sociaux et environnementaux.
« Dans notre monde en perpétuel mouvement, l’intelligence artificielle (IA) se positionne aujourd’hui, comme un acteur majeur de la transformation de nos sociétés. En Tunisie, pays riche en talents et en ressources, l’IA représente une opportunité unique pour relever les défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Plus qu’une simple avancée technologique, l’IA doit être envisagée comme un outil au service de l’humanité, capable de favoriser l’inclusion, de stimuler l’innovation et d’améliorer la vie de tous les Tunisiens, comme nous le prônons chez « Human AI » », nous explique Jérôme Ribeiro, président-fondateur de « Human AI ».
Les secteurs concernés par l’innovation
Faisant le point autour de ce sujet, Ribeiro, déclare à ce propos, que la Tunisie se trouve à un moment clé de son développement économique, où moderniser les secteurs existants, tout en développant de nouveaux, est essentiel. L’IA peut jouer un rôle central en apportant des solutions innovantes pour optimiser les processus, réduire les coûts et ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi.
«Prenons l’exemple de l’agriculture, secteur vital en Tunisie. Aujourd’hui, l’IA offre des outils puissants pour aider nos agriculteurs à mieux gérer les ressources en eau, à anticiper les conditions climatiques et à améliorer les rendements. Les drones équipés de capteurs IA, par exemple, permettent de surveiller les cultures avec une précision inédite, optimisant ainsi l’utilisation des ressources et augmentant la productivité. Cela se traduit par une agriculture plus durable, capable de répondre aux défis du changement climatique tout en assurant la sécurité alimentaire », mentionne le responsable.
Un autre secteur pointé du doigt par Jérôme Ribeiro, le tourisme. Il s’agit, selon lui, d’un autre pilier de l’économie tunisienne qui peut également tirer profit de l’IA. «En exploitant les données pour mieux comprendre les besoins des visiteurs, l’IA permet de personnaliser les expériences et de gérer plus efficacement les flux touristiques. Imaginez des systèmes capables de recommander des itinéraires en fonction des préférences individuelles ou de réguler l’affluence dans les sites touristiques, protégeant ainsi notre patrimoine tout en offrant une expérience de visite optimisée. Nous entrons dans une ère d’ultra-personnalisation du tourisme, où chaque visiteur peut vivre une expérience unique, adaptée à ses envies et à ses attentes, grâce aux capacités d’analyse et de prédiction de l’IA. Cette transformation redéfinit, non seulement la manière dont les services touristiques sont proposés, mais aussi la manière dont nous envisageons et gérons nos ressources culturelles et naturelles, rendant le tourisme à la fois plus attractif et plus durable », précise Ribeiro.
Les jeunes entreprises, moteur du développement technologique du pays
Sur un autre plan, le responsable évoque un problème qui préoccupe les utilisateurs de l’IA. «L’une des craintes entourant l’IA est la perte d’emplois due à l’automatisation ». D’après lui, il faut voir au-delà de ces appréhensions et reconnaître que l’IA ouvre aussi de nouvelles opportunités, surtout pour notre jeunesse. «La Tunisie a la chance de disposer d’une population jeune et talentueuse. Pour que ces jeunes puissent s’approprier les technologies d’IA et en tirer parti, il est nécessaire de repenser notre système éducatif. Les initiatives actuelles sont un bon début, mais elles doivent être élargies et renforcées. Les programmes de formation en «Data science» et en apprentissage automatique doivent devenir accessibles à tous. En intégrant ces compétences dans notre enseignement, nous préparons la prochaine génération à devenir les leaders de l’innovation en Tunisie ».
Il explique par ailleurs, que les jeunes, formés et motivés, sont également bien placés pour devenir les entrepreneurs de demain. «Des start-up tunisiennes commencent à émerger, proposant des solutions locales à des problèmes locaux grâce à l’IA. Que ce soit dans la gestion des déchets, l’optimisation des soins de santé, ou la digitalisation des services publics, ces jeunes entreprises sont les moteurs du développement technologique du pays. Elles contribuent non seulement à la création d’emplois, mais aussi à l’attractivité de la Tunisie sur la scène internationale », fait savoir Ribeiro.
Utilisation équitable des technologies
Et de poursuivre : « L’adoption de l’IA en Tunisie doit s’accompagner d’une réflexion éthique. L’IA doit être utilisée pour servir l’Humanité, en respectant les droits de chacun et en garantissant une utilisation équitable des technologies. Avec l’essor de l’IA, la question de la protection des données devient centrale.
La Tunisie doit s’assurer que les cadres juridiques sont en place pour protéger la vie privée de ses citoyens. Les technologies doivent être transparentes et les données personnelles doivent être utilisées de manière responsable. C’est en garantissant ces principes que l’IA pourra être un véritable outil au service des Tunisiens ».
Le responsable assure que l’IA doit, également, jouer un rôle dans la réduction des inégalités. En évitant les biais algorithmiques et en veillant à ce que tous les segments de la population bénéficient des avancées technologiques, nous faisons en sorte que l’IA serve vraiment l’humanité. L’inclusion doit être au cœur de notre stratégie de développement de l’IA, afin que personne ne soit laissé pour compte.
« Grâce à sa position géographique, la Tunisie a l’opportunité de devenir un hub d’innovation en IA, reliant l’Europe et l’Afrique. Pour ce faire, il est indispensable de renforcer les partenariats avec les institutions internationales et de favoriser les collaborations entre les secteurs public et privé. La collaboration est la clé pour maximiser les bénéfices de l’IA. En encourageant les partenariats entre les entreprises tunisiennes, les universités et les institutions internationales, nous pouvons attirer des investissements et renforcer notre écosystème technologique. Ces alliances stratégiques permettront à la Tunisie de se positionner comme un leader régional en IA.
L’IA est bien plus qu’une simple avancée technologique ; elle est un projet de société. Pour la Tunisie, elle représente une opportunité de transformation en profondeur, tant sur le plan économique que social. Mais pour en tirer pleinement parti, nous devons adopter une approche réfléchie et inclusive, plaçant l’éthique et le bien-être humain au centre de notre développement technologique. Ensemble, nous pouvons faire de l’IA un outil puissant au service de tous les Tunisiens, pour un avenir plus prospère et plus juste.
Chez « Human AI », nous avons déjà tous les outils, formations et solutions pour accompagner cette transformation et permettre à la Tunisie de se positionner en leader de cette nouvelle ère », conclut Jérôme Ribeiro.