On le sait depuis des lustres, l’entité sioniste n’est pas un État. C’est plutôt un conglomérat de bandes armées extrémistes et génocidaires prônant le sionisme suprémaciste. Leur unique modus operandi c’est la violence armée tous azimuts, la rapine, le nettoyage ethnique des populations civiles palestiniennes, l’expropriation des terres et l’occupation des pays arabes limitrophes. Même des historiens juifs en ont rendu compte, tel Ilan Papé dans son fameux livre intitulé “Le nettoyage ethnique de la Palestine” paru en 2006. Il y a démontré que rien qu’entre 1947 et 1949, plus de 400 villages palestiniens ont été rasés et des dizaines de milliers de civils ont été tués par les hordes sionistes. Plus d’un million de Palestiniens ont été chassés de chez eux, sous la menace des armes et des centaines de milliers d’hectares de leurs terres indûment appropriés par les colons juifs.

Depuis, le péché originel est devenu le fondement même de l’entité sioniste. C’est le b.a.-ba de sa politique, si tant est qu’on puisse qualifier de politique de pareils agissements criminels. Le livre majeur d’Ilan Papé a bien entendu été à maintes reprises censuré, y compris dans les pays occidentaux complices et l’auteur tout bonnement exilé.

Depuis le 8 octobre dernier, le monde entier assiste au génocide perpétré par l’armée d’occupation sioniste à Gaza. Pas moins de 42 mille Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants y ont été tués, tandis que plus de 10 mille morts sont encore ensevelis sous les décombres. Quant aux blessés, leur nombre dépasse largement les cent mille. En moins d’une année, l’armée d’occupation sioniste a déplacé plus d’un million neuf cent mille Palestiniens de l’étroite bande de Gaza. A titre comparatif, Hitler a mis deux ans (entre 1938 et 1939) pour déplacer 113 mille juifs d’Allemagne en Autriche.

L’Occident complice

Saisie par l’Afrique du Sud en janvier 2024, la Cour Internationale de justice, principal organe judiciaire des Nations unies, a qualifié cela de génocide. De son côté, après moult atermoiements, le procureur du Tribunal pénal international a finalement émis des mandats d’arrêt contre le chef du gouvernement sioniste Benyamin Netanyahu et de ses principaux sbires. N’empêche, au-delà du double standard tant décrié et pointé du doigt, les gouvernements occidentaux du monde prétendument libre demeurent largement complices de ce génocide. En Ukraine, les voilà qui s’affairent, gigotent et se fédèrent à l’unisson contre la Russie de Vladimir Poutine. En Palestine occupée et face au génocide perpétré à Gaza, motus et bouche cousue. Leur cécité volontaire le dispute à leur mutisme caractérisé.

Toutefois, l’histoire moderne et ancienne est ponctuée de faits et hauts faits majeurs qui redistribuent les cartes des rapports de force internationaux. Ainsi en est-il de l’héroïque résistance palestinienne et libanaise qui, malgré le génocide, refonde les cartes de la géopolitique au Moyen-Orient.

Le défunt leader et Président Yasser Arafat disait toujours des Palestiniens : “Nous sommes le chiffre difficile de l’équation au Moyen-Orient”. Et il avait raison. On peut à bon escient comparer la résistance palestinienne à Gaza à la saga de Stalingrad contre l’armée d’occupation nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quant à la résistance libanaise, elle corrobore un fait historique vérifiable et latent : le Liban est le Vietnam de l’entité sioniste.

La résistance palestinienne enraye la machine de guerre de l’armée d’occupation sioniste. En effet, plus d’une année après l’offensive sanguinaire et dévastatrice de l’armée d’occupation, les trois objectifs de l’expédition demeurent non réalisés. Netanyahu avait pourtant promis de régler la question en deux temps et trois mouvements, libérer les otages, détruire les centaines de kilomètres de tunnels creusés et utilisés par les combattants palestiniens et décapiter irréversiblement la résistance pour la remplacer par une autorité croupion et fantoche.

Sur un autre plan, dès l’irruption de l’offensive israélienne à Gaza, le martyr Sayed Hassan Nasrallah avait mobilisé la résistance libanaise pour desserrer l’étau autour des combattants palestiniens. Petit à petit, l’arc des combattants soutenant la résistance palestinienne s’est étendu également au Yémen, à l’Irak et à l’Iran. Du coup, croyant se consacrer au seul passage des Palestiniens isolés au fil de l’épée, l’armée d’occupation sioniste se retrouve au point d’intersection de plusieurs fronts lui assénant de douloureux coups et de vigoureuses ripostes.

Menaces d’une guerre régionale majeure

Les frappes aériennes massives et aveugles de l’aviation sioniste contre les populations civiles libanaises et les lâches assassinats d’Ismail Haniyeh dans la capitale iranienne et de Sayed Hassan Nasrallah à Beyrouth ont fini par entraîner une riposte armée iranienne assortie de lourds dégâts pour les installations militaires sionistes. Et dire que ce fut une riposte mesurée et quasi-préventive, des attaques beaucoup plus dévastatrices et meurtrières pouvant être exécutées de l’aveu même des militaires sionistes.

Benyamin Netanyahu avait prétexté le retour des centaines de milliers de colons juifs au nord de la Palestine occupée pour lancer son offensive aveugle contre le Liban. Les frappes massives iraniennes ont obligé plus de sept millions de sioniste à se terrer dans les bunkers. Quant à l’offensive terrestre sioniste au Sud-Liban, elle fait du surplace depuis plusieurs jours et se solde par des pertes considérables parmi les troupes face aux redoutables combattants du Hezbollah.

C’est dire si la résistance palestinienne et libanaise a brouillé les cartes prétendument maîtresses et les desseins scabreux de la junte sioniste au Moyen-Orient. En même temps, les menaces de riposte sioniste à la riposte iranienne font planer le risque d’une conflagration majeure dans la région. Si Américains et Occidentaux se mobilisent déjà militairement au profit de l’armée d’occupation sioniste, les Russes risquent bien de s’immiscer dans la confrontation en soutenant l’Iran, leur allié militaire dans la guerre en Ukraine. La sécurité de la navigation au Golfe et en mer Rouge s’en affecterait au grand dam de la garantie de l’approvisionnement en pétrole et en gaz et des denrées en général à l’échelle planétaire.

Netanyahu croyait être le seul maître du jeu pour reconfigurer le Moyen-Orient à sa guise et au seul profit de l’entité sioniste, avec des États arabes domestiqués grâce aux accords dits d’Abraham dans le sillage dudit nouveau grand Moyen-Orient prôné par les Etats Unis d’Amérique. Or, la ville d’Ariha (Jéricho, NDLR), principal dispositif et plateforme de ce prétendu nouveau grand Moyen-Orient, est précisément à quelques encablures de la résistance libanaise. Les contrecoups de la résistance palestinienne et libanaise font voler en éclats les prétentions suprémacistes et impériales sionistes avec, dans leur sillage, les États arabes croupions et les maîtres du jeu occidentaux non moins cyniques et dominateurs par relais locaux interposés.

En fin de compte, le diagnostic est clair, net, précis et sans appel : le recouvrement des droits inaliénables des Palestiniens, des Libanais et des peuples de la région ou la conflagration totale qui emportera tout dans son sillage. Tout autre considération est pure illusion.

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