La piscine du Belvédère renaît de ses cendres : Une belle reconnaissance…

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Une piscine qui a marqué l’histoire de la natation tunisienne. Désormais, il faut bien l’exploiter en faveur de la jeunesse et des nageurs.

1930- 2024, ces deux dates marquent la naissance et la renaissance de la vénérable piscine du Belvédère.

Cette piscine, restée vingt ans fermée, est de nouveau prête à reprendre du service. Elle en a vu passer des champions. De France comme de Tunisie.

Elle a vu éclore les premiers représentants de la natation tunisienne et du waterpolo qui attiraient tous les week-ends une foule captivée par l’évolution de jeunes dont certains ont, à maintes reprises, damé le pion à d’authentiques champions. Le grand Fraj Ben Messaoud et les frères Achour ont amorcé par la suite la mise en place de cette discipline qui allait conquérir les podiums olympiques et mondiaux.

Ce champ d’eau, en dépit de son fonctionnement quatre à cinq mois par an, s’est illustré et a formé une pléiade de jeunes. Mal entretenue par une municipalité qui ne lui réservait que des miettes, cette piscine est devenue un royaume pour les batraciens qui pullulaient dans le bois voisin.

Dans les années de plomb qui ont presque tout détruit, des propositions d’achat ont été présentées par des fortunés du Golfe. Ils voulaient construire à sa place un hôtel de luxe.

Et maintenant ?

Nous ne savons pas par quel miracle elle a échappé à ce triste sort. Toujours est-il que lors d’une visite effectuée par le Chef de l’Etat, il a été décidé de la reconstruire. Conformément à son plan initial. La reconstruction a été confiée au Génie militaire.

A la date prévue, la piscine du Belvédère renaît de ses cendres.

Elle a gardé toute sa beauté et son aura.

Trois questions se posent: d’abord,  qui la prendra en charge?

Nous suggérons de la confier à la Direction de la Cité nationale sportive d’El Menzah. Ils sont outillés et possèdent l’expérience qui a fait défaut précédemment et qui a abouti à cette fin tragique d’un monument qui a marqué le sport national.

La deuxième question est relative à ses dimensions. La piscine du Belvédère est un bassin de 33,33 m. Cette dimension n’est plus d’usage et certains auraient souhaité sa transformation en un bassin de 25 mètres. C’est logique, mais elle aurait perdu cet aspect historique qui a marqué la natation dans ce pays.

De toutes les façons, elle peut servir très valablement de bassin d’entraînement et de loisirs. Les jeunes d’El Omrane retrouveront la joie de s’y baigner.

La troisième question est relative à son utilisation. Pourra-t-on l’utiliser douze mois sur douze ? Oui, même découverte, nous pourrions l’utiliser en saison froide en chauffant l’eau et en ajoutant un passage protégé, un sas amovible qui conduit vers les vestiaires. Elle pourra dès lors redevenir un bassin de prospection et de formation.

A la condition d’éviter de la replonger dans les affres d’une «administrite», qui l’a détruite le temps d’une double décennie.

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