Maintenant, cette conjoncture exceptionnelle provoquera-t-elle une prise de conscience qui pourrait éloigner ces bras de fer qui desservent ce football empêtré dans une dèche à laquelle personne ne s’attendait ?
Il ne faudrait pas qu’il y ait un mélange des genres. Le Comité chargé de diriger la FTF et de préparer l’assemblée générale, conformément aux directives de la Fifa, n’a absolument pas besoin qu’on le défende. Il est sans doute capable de le faire.
Mais à l’occasion de cette situation exceptionnelle que vit cette fédération censée être la plus puissante du pays, il nous semble que les différentes parties prenantes, théoriquement associées dans cette tentative de redressement, n’ont rien compris. La démission de la Direction nationale de l’arbitrage est une illustration parfaite de ce manque de mesures dans les décisions importantes.
La Fifa, avons-nous appris, a versé à la FTF un milliard.
La fédération, consciente des contraintes qui la poussent à répartir cette somme en fonction des urgences, a proposé une somme équivalente à 180 mille dinars pour régler une partie de ses dettes envers ses arbitres. Cela a été refusé et c’est ce qui a provoqué le clash.
Pas de DTN
Côté technique, l’absence d’un DTN est catastrophique.
Les sélectionneurs des différentes catégories se retrouvent dans une situation embarrassante. Ce sont eux qui se chargent de contacter les joueurs, surtout ceux qui évoluent à l’étranger, s’occupent de leurs problèmes, discutent disponibilités et empêchements. Nous avons vu le résultat avec ces joueurs qui prennent à la légère une convocation en équipe nationale. Les déplacements des joueurs convoqués, les stages de préparation, l’hébergement, etc, que l’on est bien obligé de payer comptant (seuls les riches peuvent prétendre qu’on leur fasse crédit),l’installation de la VAR, le petit magot de la Fifa n’est nullement inépuisable. Indépendamment de tous ces problèmes, il y a cette terrible pression du temps qui file à grande vitesse.
Les délais accordés par la Fifa approchent et il faut absolument mettre un terme à cette situation aussi absurde qu’indigne d’un organisme jadis pris en exemple.
Ce comité n’est donc pas à la fête. Maintenant, cette conjoncture exceptionnelle provoquera-t-elle une prise de conscience qui pourrait éloigner ces bras de fer qui desservent ce football empêtré dans une dèche à laquelle personne ne s’attendait ? Il faudrait que les anciens arbitres offrent leurs services pour débloquer la situation et relancer la DNA et que les jeunes refusent d’être manipulés au point de servir de moyen de pression, inutile, futile et improductif.