Avec la participation de toutes les parties concernées, dont des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Jeunesse et des Sports, on cherche à définir une approche participative inclusive intégrant les différents acteurs.
La Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn), relevant du ministère de l’Intérieur, a organisé hier, à Tunis, une journée d’étude sur les moyens de lutter contre la violence en milieu sportif dans le cadre d’une approche participative globale.
Cette journée, qui a vu la participation de toutes les parties concernées, notamment, des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Jeunesse et des Sports, a été placée sous le signe de: «Pour des espaces sportifs plus sûrs».
Renforcer les canaux de communication
A cette occasion, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sûreté nationale, Sofien Bessadok, a indiqué dans une allocution à l’ouverture des travaux que le «ministère de l’Intérieur a déployé des efforts colossaux pour lutter contre la violence en milieu familial, solaire et sportif».
«La violence en milieu sportif est devenu un phénomène prépondérant dans tous les pays et cette journée d’étude est l’occasion d’examiner les moyens de l’éradiquer», a souligné le secrétaire d’Etat.
Pour Bessadok, «la mission consiste à instaurer une approche globale qui inclut l’approche sécuritaire et qui renforce les canaux de la communication entre toutes les parties prenantes (forces de sécurité, publics, groupes de supporters et médias), pour éviter que le phénomène ne se restreigne aux sécuritaires et au public».
De son côté, le directeur du district de la Sûreté nationale de Ben Arous et porte-parole de la Dgsn, Imed Mammacha, a estimé que l’intitulé de la journée d’étude atteste de l’attachement du MI à traiter la violence en milieu sportif et ce, depuis des années, affirmant qu’il est temps désormais d’impliquer les différentes parties concernées.
«Nous nous sommes réunis à maintes reprises avec les médias et les présidents des clubs, des fédérations et des structures sportives pour instituer des traditions en matière de lutte contre la violence», a-t-il assuré, faisant remarquer que le MI est ouvert à toutes les initiatives étant convaincu de l’importance d’une action commune.
Passant en revue les raisons derrière l’amplification de ce fléau, Mammacha a souligné la nécessité d’arrêter cette violence dont les répercussions sont néfastes, surtout que des milliers de sécuritaires ont été blessés dans des actes de violence dans les stades et environ une cinquantaine présente désormais un handicap, d’où la nécessité d’une nouvelle approche globale et inclusive.
Identité numérique et stadiers
Pour sa part, le chargé de la Direction générale du sport au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, Haythem Rebai, a fait savoir que «le MJS joue un rôle prépondérant dans la lutte contre la violence en milieu sportif en partenariat avec le MI, en instaurant le projet d’identité numérique pour les supporters et la commercialisation des tickets électroniques. Le ministère compte continuer dans sa démarche visant le recours aux stadiers comme c’est le cas dans toute l’Europe et l’installation de caméras dans les stades et les salles omnisports pour identifier les vandales et les auteurs d’actes de violence».
L’expert anglais en sécurité et en droits de l’Homme Paul David Newton a indiqué que «l’expérience britannique en matière de lutte contre la violence et le vandalisme dans les stades s’est basée sur une charte fixant et définissant la relation entre sécuritaires et supporters et une révision des textes juridiques de manière à interdire l’accès des stades à toute personne qui n’est pas dans un état normal».
Cela passe notamment, a-t-il dit, par la multiplication des check-points, la mise en place d’un système de contrôle électronique et d’une unité de renseignement spéciale pour les supporters du football.
Et l’expert d’ajouter que «la généralisation de l’expérience des stadiers avait contribué à résorber le fléau, surtout que les consignes adressées aux forces de l’ordre consistaient à un emploi progressif de la force suivant la nature de l’acte commis».