Malheureusement, c’est encore une fois une question de services. On a beau avoir à la tête d’un organisme sportif un homme courtois et compréhensif, ceux qui le secondent ne sont pas toujours à la hauteur.
Le Centre culturel et sportif d’El Menzah 6 est une véritable plaque tournante d’un bon nombre d’activités sportives et culturelles. Il y en a pour tous les goûts et c’est la raison pour laquelle les parents n’hésitent pas à confier leurs enfants à ceux qui animent les différents ateliers.
Nous n’avons pas à émettre un avis à propos de ces techniciens qui prennent en main des gamins qu’anime l’espoir de devenir des champions comme leurs idoles. Une bonne partie de ces très jeunes, une fois mis au parfum des disciplines choisies, vont s’inscrire dans des clubs spécialisés. C’est dire le rôle que joue ce Centre et c’est la raison pour laquelle on arrive à refuser des inscriptions, faute de places et pour ne pas surcharger les groupes.
Jusque-là tout va bien. Ce qui cloche, c’est bien le comportement de ceux qui sont chargés de l’accueil, des inscriptions et des services annexes à propos desquels nous reviendrons.
Un chef scout s’est fait remballer alors qu’il assure que c’est au niveau des responsables de la piscine qu’il a eu l’assurance «qu’il y avait des places pour ses enfants». Le ton, les gestes, en un mot l’attitude de celle qui lui a expliqué que son «collègue ne savait rien» est à plaindre. Nous sommes loin de la politesse, de la bienséance et du respect que l’on doit vouer à ses collègues.
Une dame, dont l’enfant est inscrit dans un des ateliers du Centre, qui voulait avoir quelques informations, s’est vue bousculée avec le reste de ceux qui attendaient dans l’espace réservé à l’accueil, parce qu’on trouvait qu’il y avait trop de monde. Au lieu de filtrer les entrées, le responsable a décidé de hurler ses ordres pour faire évacuer même ceux qui attendaient devant le guichet que la préposée finisse son maquillage.
«Je viens dans ce centre à cause de mon fils et je brave les embouteillages qui me retiennent durant plus d’une heure. Cette arrogance est inacceptable. Au sommet de l’Etat, on prône le respect du citoyen et on essaie d’améliorer les services. Je ne remettrai plus les pieds dans ce Centre».
A la buvette, un paquet de jus, qui coûte chez l’épicier du coin sept cents millimes, est vendu à trois dinars. Un gamin tout penaud, effrayé par le prix, l’a rendu et s’est retiré en regardant, mort de honte, ceux qui l’entouraient. Une dame lui a payé son jus, mais elle n’a pas manqué de relever que «ce n’est ni Tunis-Carthage ni les Champ Elysées !».
Un Centre culturel et sportif n’est ni un night-club avec des videurs ni une échoppe perdue dans le désert. C’est un lieu où on reçoit le plus souvent des enfants. On ne peut en aucun cas affecter un personnel qui ignore ce qu’est un enfant. Un point c’est tout !