Le fait d’accomplir une grande carrière ne met pas ces ex-idoles qui ont fait chavirer les foules à l’abri si elles ont joué à la cigale et négligé leurs vieux jours.
L’apparition d’une des plus grandes vedettes de l’âge d’or de la grande équipe du Brésil, Adriano, pieds nus, dans un état lamentable ( image qui a fait le tour de la Toile), a secoué le monde du football.
À quarante-deux ans, après une carrière florissante (48 sélections, 47 buts), Adriano se retrouve dans la rue, sans ressources ni toit. Un SDF qui a ému plus d’un, aussi bien en Europe, en Amérique Latine que dans le reste du monde.
Nous devons nous souvenir de ce genre de situation. Et nous en avons eu.
Nous ne citerons pas de noms, pour préserver leur dignité et celle de leurs descendants.
Le fait d’accomplir une grande carrière ne met pas ces ex-idoles qui ont fait chavirer les foules à l’abri si elles ont joué à la cigale et négligé leurs vieux jours. Tout tient à la façon dont ces sportifs gèrent leurs carrières et règlent le rythme de leur vie. La peur du lendemain n’est pas le fort de bien des grands joueurs. Certains ont tout fait pour qu’ils n’aient, en aucun cas, besoin de tendre la main. Ils investissent et s’organisent convenablement.
Mais nous savons que d’autres ne le font pas. Même les tentatives de mettre en place des mutuelles qui seraient en mesure de prendre le relais, d’assister en cas de besoin, n’ont pas atteint les objectifs visés, faute de moyens. Le Comité international olympique, sensibilisé par ce problème, a mis en place toute une démarche pour que les anciens sportifs ne tombent pas dans la dèche. Il alloue même des sommes énormes pour assurer la réussite de cette reconversion.
Le Cnot en sait quelque chose et il a tendu la main à ceux qui l’ont sollicité. Mais ce n’est pas suffisant. Nous pensons que cela devrait être automatique. Les profils de nos internationaux sont connus. On devrait les prendre en charge pour que leur reconversion soit automatique au terme de leurs carrières actives. C’est le minimum que l’on puisse faire pour ceux qui ont tout sacrifié ou ceux qui n’ont pas pu se défendre contre les aléas de la vie. En fin de compte, un champion ou une championne, c’est un être humain dont on se souviendra, non seulement pour ses performances, mais aussi pour son parcours.