Le Chef du gouvernement, Kamel Madouri, a présidé, ce mardi 26 novembre 2024, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré au suivi de la mise en œuvre des recommandations du Comité du patrimoine mondial concernant le bien culturel « Djerba : témoin d’un mode d’aménagement dans un espace insulaire », inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 18 septembre 2023.
Dans son discours d’ouverture, le Chef du gouvernement a rappelé l’importance stratégique de préserver le patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel, en tant que richesse nationale et levier de souveraineté. Il a insisté sur la nécessité de garantir la conservation de ce patrimoine pour les générations présentes et futures, conformément à la vision du Président de la République.
Le Chef du gouvernement a également mis en avant l’urgence de renforcer le cadre juridique de protection et de gouvernance pour le bien inscrit, tout en mobilisant les ressources nécessaires pour respecter les engagements pris envers l’UNESCO.
Mobilisation générale pour un enjeu national et mondial
Kamel Madouri a appelé à une mobilisation totale des parties prenantes afin d’assurer une gestion optimale du patrimoine de Djerba. Ce dernier est considéré non seulement comme un symbole essentiel de l’identité culturelle locale et nationale, mais également comme un bien universel, nécessitant une valorisation, une gouvernance durable et des mécanismes de financement à long terme.
Lors de la réunion, la ministre des Affaires culturelles a présenté un rapport détaillé sur les composantes du bien culturel, l’état d’avancement des travaux et les actions à venir pour répondre aux recommandations du Comité du patrimoine mondial.
Le conseil ministériel a adopté une série de mesures concrètes pour accélérer la mise en œuvre des recommandations:
1. Établir un calendrier précis pour les prochaines interventions, respectant les délais fixés par la Tunisie dans ses engagements envers l’UNESCO.
2. Renforcer la protection juridique de tous les éléments du bien, tout en améliorant son système de gouvernance et en identifiant des sources de financement durable.
3. Soumettre des rapports techniques réguliers au Centre du patrimoine mondial pour démontrer l’état d’avancement des projets.
4. Coordonner les efforts des ministères concernés afin d’assurer une mise en œuvre rapide et efficace des recommandations du Comité du patrimoine mondial.
5. Instaurer une gouvernance centralisée au sein du ministère de la Culture pour piloter le projet, en tenant compte des responsabilités et missions des différentes parties prenantes.