Tatooine ? Une planète située quelque part dans l’espace, habitée par les Jedi et les Sith, qui se disputent la domination de la galaxie, l’une maîtrisant le côté lumineux de la Force, l’autre incarnant le mal. Péripéties et guerre galactique. Bref, c’est, «La menace fantôme», un film de fiction, réalisé par Geoges Lucas qui donne le départ à une saga de science-fiction impressionnante, appelée Star Wars ou la Guerre des étoiles, diffusée et vue dans tous les pays, un gros succès au box-office mondial. Une partie du film a été tournée au sud de la Tunisie, quand notre pays faisait partie des destinations de tournage de cinéma international, ce qui procurait du travail à des dizaines sinon des centaines de professionnels tunisiens, des techniciens, des acteurs, des comparses et autres figurants. Le tournage du film a été principalement effectué à Ong Jmel, un lieu-dit aux environs de Nefta, que le réalisateur a choisi pour son aspect étrange et ses dunes de sables sculptées par les vents. Le site construit est appelé Mos Espa ; les autorités du tourisme en ont fait une destination de visite avec plus ou moins de réussite. Avec l’effet du temps et du vent et l’avancement des dunes, le site a été détérioré. Bonne surprise, l’on apprend que le ministre actuel du Tourisme et de l’Artisanat, en visite mardi dernier au gouvernorat de Tozeur, a annoncé le lancement d’études nécessaires pour restaurer et aménager Mos Espa. Une nouvelle vie s’annonce pour les décors de Tatooine.
On quitte Tatooine pour Mars, appelée par les humains « la planète rouge ». Il y a quelques décennies, la planète a fait couler de l’encre des spécialistes et des astrophysiciens pour savoir s’il y avait de l’eau ou non, si elle est habitée ou non ? Thème abondant dans la science-fiction.
Le lien entre Tatooine et Mars m’est venu en regardant une interview d’une jeune Tunisienne, astrophysicienne, Salma Barkaoui, originaire de Tataouine ou Tatoouine (c’est au choix) révéler les mystères de cette planète, c’est son travail et sa passion. Salma est détentrice d’un double diplôme de mathématiques et de physique avec une spécialisation en modélisation, elle travaille en France avec l’Institut de physique du globe de Paris (Ipgp) et le Centre national d’études spatiales (Cnes), sur le projet InSight de la Jet Propulsion Laboratory (Jpl) de la Nasa. Pas moins ! Son attachement, sa flamme pour l’espace lui viennent depuis son enfance, en observant le ciel, dit-elle ; elle cherchait à comprendre l’origine de la terre, des planètes, bref, elle voulait savoir comment fonctionnait l’univers. Le projet InSight dans lequel Salma est impliquée consiste à comprendre la structure de la planète Mars grâce à la détection des ondes sismiques propagées à l’intérieur, assimiler ses composantes internes, ( la densité, la température, etc.). Si elle avait les pieds à Tataouine, Salma dit «à chaque fois que je prononce Tataouine dans les médias étrangers, on me répond Tatooine », elle a aujourd’hui la tête dans les étoiles.