Accueil Culture Festival international du film «Red Sea» : Merzak Allouache, réalisateur algérien à la Presse: « Je suis observateur  du comportement des gens » 

Festival international du film «Red Sea» : Merzak Allouache, réalisateur algérien à la Presse: « Je suis observateur  du comportement des gens » 

Merzak Allouache, l’homme aux deux Tanit d’or, un des réalisateurs les plus marquants du cinéma algérien, revient cette fois à la comédie avec son nouveau film «Première ligne», présenté lors de la 4e édition du Festival International du Film de la Mer Rouge. Entretien :

Qu’est-ce qui vous a donné envie de réaliser un film sur une journée de vacances des Algériens ?

Je vis en France. Dès que je rentre en Algérie, je suis au courant de ce qui se passe dans la société. Un jour, j’ai lu un message sur les réseaux sociaux d’une femme qui est allée à la plage avec sa famille et a eu affaire à un plagiste mal famé qui loue le parking, la table, le parasol, etc.  Elle s’est installée en première ligne mais le plagiste ramène une autre famille qui cache la vue. Une dispute a éclaté entre la femme et le plagiste.

Chaque année, les disputes se multiplient entre vacanciers et  plagistes.

C’est devenu un phénomène. Les gens passent toute la journée à la plage et continuent le mode de vie qu’ils mènent chez eux. Les femmes continuent à faire la bouffe, les hommes à se balader et les enfants à profiter de la mer. Il n’y a plus, comme à notre époque, un espace sur le sable où on peut mettre une serviette et  s’exposer au soleil.

Il s’agit d’une critique sociale sur le comportement des Algériens à la plage avec un humour toujours plus grinçant

Oui, l’histoire se passe à « la Madrague », une plage populaire que je connais bien. Mais tout le reste du film je l’ai mis en scène. Je suis observateur du comportement des gens et je constate que, pour un rien, la violence s’installe. La société algérienne est inspirante et stimule l’imaginaire.

Peut-on dire que c’est une comédie à l’italienne ?

Mes derniers films étaient un peu dramatiques. Je voulais revenir à la comédie comme je  l’ai fait pour «Omar Gatlatou». J’aime bien le côté absurde des choses et l’époque du néo-réalisme italien.

Comment avez-vous choisi le casting  ?

Depuis le temps que je fais des films, je connais bien les acteurs algériens. Beaucoup ont commencé avec moi et aujourd’hui ils sont devenus des stars de la télévision. Des célébrités, en somme. Je n’ai pas eu de mal à constituer un casting. Les acteurs aiment bien travailler avec moi.

Au niveau de la production, avez-vous trouvé des difficultés à financer le film ?

Le film est une coproduction avec le CNC français, le Red Sea, c’est pourquoi nous le projetons ici sans oublier, bien entendu, l’aide du ministère de la Culture algérien.

C’est un film à petit budget

J’essaie de respecter le temps de tournage, le plan de travail tout en négociant avec les acteurs. Le problème se pose au niveau de la postproduction. Les aides nous permettent d’assurer la finition du film.

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